[Étude] Transition écologique et épargne, où en sont les supports de placement en France ?
Sommaire :
1. Enseignements et chiffres clés
2. Introduction
3. Cadre et méthodologie
4. Analyse du score impact des fonds de l’étude
5. Discussion et évolutions de l’étude
1. Enseignements et chiffres clés
Cette étude a pour ambition de faire un état des lieux des supports de placement en France et de la manière dont ils s’impliquent dans la transition écologique, notamment par notre score impact sur 100. Nous avons pu d’une part mettre en avant la qualité de plusieurs supports de placement en nous basant sur une méthodologie accessible au plus grand nombre, au travers d’indicateurs extra-financiers simples et compréhensibles. Notre étude permet également de souligner la pertinence d’investir dans des fonds d’investissement labellisés. Ci-dessous, nous récapitulons les chiffres clés de notre étude, ainsi que les grands enseignements que nous souhaitons mettre en avant.
Encore trop peu de fonds engagés dans la transition écologique
Seuls 12 % des fonds de l’étude obtiennent un score impact supérieur à 70/100, un très bon score au vu de notre méthodologie. Cette situation s’explique par plusieurs raisons, en particulier par le faible nombre d’entreprises vertueuses impliquées dans la transition écologique financée par les fonds.
Une part commune d’entreprises importante entre les fonds labellisés et les fonds non labellisés
En moyenne, plus de la moitié des investissements des fonds labellisés et des fonds non labellisés sont identiques. En effet, 53,3 % des entreprises dans lesquelles les fonds sont investis sont communes aux fonds labellisés et aux fonds non labellisés. Cela s'explique par la forte présence des grosses entreprises européennes au sein des fonds, dont certaines sont reconnues pour leur engagement (Schneider Electric pour son activité ou LVMH pour sa politique RSE) et sont donc plébiscitées par tous les types de fonds. De plus, la gestion benchmarkée1, renforce l’importance et le poids des grandes entreprises dans les inventaires des fonds.
Entreprises les plus présentes dans les fonds labellisés et les fonds non labellisés
N.B. :
Seules les entreprises apparaissant dans les 10 plus gros investissements de chaque fonds ont été comptabilisées dans le cadre de cette analyse.
Clé de lecture :
LVMH est présent dans 32 % des fonds labellisés contre 26 % dans les fonds non labellisés.
La labellisation, critère important lors de la sélection d'un fonds plus responsable et vertueux
- 68 % des fonds labellisés obtiennent un score supérieur à la moyenne de l’étude contre 42 % pour les fonds non labellisés.
- Les fonds labellisés investissent 20 % de plus que les fonds non labellisés dans les entreprises exposées aux secteurs vertueux.
- L’empreinte carbone des fonds labellisés est 18 % plus faible que celle des fonds non labellisés.
- Les fonds labellisés investissent 27 % de moins que les fonds non labellisés dans les entreprises du secteur des énergies fossiles.
Le label ISR et Article 9 : des avancées encourageantes pour l’épargne responsable, qui doivent être renforcées
Clé de lecture :
Parmi les fonds labellisés, 32 % sont dans le top 150 de l’étude ; tandis que seulement 9 % des fonds labellisés se retrouvent dans le flop 150.
Le label ISR, un outil pas encore parfait. Bien que les fonds labellisés obtiennent en moyenne une meilleure note, le label ISR (qui reprend 95 % des fonds labellisés de l’étude) doit renforcer ses exigences, notamment concernant l’investissement dans le secteur des énergies fossiles. Bien que les fonds labellisés investissent 27 % de moins dans les énergies fossiles que les fonds non labellisés, il demeure que 80 % des fonds labellisés de notre étude possèdent au moins une entreprise en portefeuille en lien avec le secteur des énergies fossiles. L’exclusion sectorielle n’est en effet pas un critère pour obtenir le label.
La réglementation SFDR, une classification pertinente. Au vu de notre étude, il apparaît que la réglementation SFDR et plus précisément les fonds Article 9, est un critère supplémentaire dans le choix d’un investissement durable. En effet, plus de 50 % des fonds Article 9 sont classés dans le top 150 de l’étude. Ces derniers sont également 50 % plus impliqués dans des entreprises prenant part aux solutions vertes que les autres fonds de l’étude. Ainsi, la labellisation et la classification Article 9 sont deux éléments qui peuvent être un bon indicateur dans le choix d'un support de placement.
Fonds labellisés, la possibilité d’investir dans des entreprises plus vertueuses. Enfin, le tableau ci-dessous met en évidence que certaines entreprises engagées et vertueuses (selon notre méthodologie), sont davantage présentes dans les fonds labellisés que dans les fonds non labellisés.
N.B. :
Nous avons appliqué notre méthodologie aux entreprises afin de faire ressortir les entreprises les plus engagées. De plus nous avons retiré de ce classement les entreprises du secteur immobilier, qui, par un biais méthodologique, occupaient les premières places du classement (cf page 41).
Clé de lecture :
Vestas Wind Systems est 3,3 fois plus présente dans les fonds labellisés (0,3 % de l’encours total des fonds labellisés) que dans les fonds non labellisés (0,09 % de l’encours total des fonds non labellisés).
Résumé de l'étude en un coup d'œil
Répartition des fonds de l’étude selon leur score impact
Top 10 des fonds de l’étude selon leur score impact
2. Introduction
Après la sortie de notre première étude en mars 2021 “Epargne responsable, les solutions d'investissement tiennent-elles toutes leurs promesses ?", Epsor publie une nouvelle étude plus ambitieuse et plus complète visant à identifier les fonds d’investissement français qui sont les plus alignés avec l’enjeu de la transition écologique.
Il est en effet important de rappeler que l’argent épargné et placé auprès des banques a un impact sur l’empreinte carbone individuelle de chacun. Selon Oxfam3, 10 000 euros placés auprès d’une banque émettraient entre 3 et 7 tonnes de CO2, soit plus que la limite fixée par les accords de Paris qui est de 2 tonnes de CO2 par habitant et par an.
En mars 2021, nous concluions en effet notre première étude sur la nécessité d’aller plus loin dans l’analyse des fonds d’investissement en France et de leur responsabilité environnementale et sociale.
Nous soulignions l’importance d'approfondir et de compléter notre méthodologie avec des indicateurs extra-financiers afin de répondre aux attentes des épargnants tout en augmentant le nombre de fonds étudiés.
Pour cette seconde étude, nous avons décidé d’aller plus loin.
Notre univers d’investissement s’élargit fortement, passant de 331 fonds labellisés ISR étudiés en 2021 à 814 fonds d’investissement français, incluant ainsi des fonds labellisés et des fonds non labellisés.
Pour mener nos analyses, nous nous sommes appuyés sur Morningstar®, un partenaire de renom en matière de fourniture de données financières et extra-financières. Nous avons donc été en mesure de sélectionner et de travailler sur des données précises et uniformes, nous permettant d'apporter une réponse appropriée à notre problématique.
L’objectif de notre étude est donc de faire un état des lieux des solutions d’investissement et de leur compatibilité avec la transition écologique. Nous souhaitons ainsi mettre en évidence les fonds impliqués dans la transition écologique et comprendre ce qui les différencie des autres fonds.
En effet, l’urgence climatique étant désormais bien réelle, il est primordial d'accélérer la transition écologique en France mais surtout dans les pays les moins avancés sur ces sujets.
Les nombreux rapports du GIEC, dont les trois derniers sortis respectivement en août 2021, en février 2022 et en avril 2022 alertent sur le changement climatique qui s'accélère et s'intensifie à un rythme jugé sans précédent.
Malheureusement, ils sont presque passés inaperçus aux yeux du grand public. La France est elle-même de plus en plus touchée par la multiplication des catastrophes naturelles, à l’instar de nombreux pays où les événements naturels deviennent réguliers et de plus en plus dramatiques. Le changement climatique entraîne donc à l’échelle planétaire une menace de plus en plus importante sur les écosystèmes et la biodiversité tout en augmentant le risque de raréfaction de ressources primordiales comme l’eau potable et certaines denrées alimentaires.
La transition écologique se définit alors comme l’évolution vers un nouveau modèle économique et social apportant une solution globale et pérenne aux grands enjeux environnementaux tels que le réchauffement climatique, la raréfaction des ressources ou encore la perte de biodiversité. La transition écologique a pour objectif de mettre en place un modèle plus durable et ainsi changer notre manière de produire, de consommer ou encore de vivre ensemble.
Dans ce contexte, et avec l’ambition d’atteindre les objectifs des accords de Paris, il est impératif que les acteurs publics, les institutions financières et les entreprises s’accordent pour promouvoir un modèle plus vertueux.
Une des solutions réside dans le fléchage des investissements vers des activités plus vertes et moins polluantes. L’épargnant a en effet un rôle à jouer en sélectionnant des fonds plus responsables dans une optique de financer un monde plus juste et durable.
Depuis quelques mois, de nombreuses initiatives européennes comme la définition de la taxonomie verte ou la réglementation SFDR des produits financiers vont dans ce sens afin de mieux définir et encadrer les pratiques autour du financement et de l’investissement durable.
Chez Epsor, pour cette nouvelle étude, nous avons décidé de nous intéresser aux fonds français afin de mieux comprendre les pratiques et l’état d’avancement de ces portefeuilles sur ces enjeux. Nous souhaitons également mettre en avant les fonds et les sociétés de gestion engagés et fortement impliqués dans la transition écologique afin de permettre aux épargnants de s’y retrouver plus facilement et trouver des placements financiers vertueux.
En effet, selon un sondage IFOP de 20214, 59 % des épargnants interrogés jugent les impacts environnementaux et sociaux des produits financiers importants tandis qu’ils sont moins de 10 % à investir sur des fonds labellisés.
On constate que ce décalage entre la volonté des épargnants et la réalité de leurs placements est toujours aussi important malgré le temps qui passe et le nombre de fonds labellisés qui continue d’augmenter.
Ainsi, nous avons décidé de créer un score impact sur 100 afin de traduire la responsabilité et l’engagement en faveur de la transition écologique des fonds étudiés. L’objectif est ainsi d’aider les épargnants à comparer puis choisir un support de placement sur le critère de la transition écologique.
Voici donc les grandes questions que nous nous sommes posées et auxquelles nous allons essayer de répondre :
- Y a-t-il une réelle différence à investir dans un fonds labellisé et un fonds non labellisé ?
- Quelles sont les entreprises les plus financées par les fonds leaders de la transition écologique ? Et a contrario, quelles sont celles présentes dans les fonds ayant une marge d’amélioration ? Y a-t-il une différence importante entre les entreprises financées par les fonds labellisés et les entreprises financées par les fonds non labellisés ?
- La réglementation SFDR, entrée en vigueur en mars 2021, a-t-elle un impact important sur la qualité et la durabilité des fonds d’investissement ?
- Comment se positionnent les fonds disponibles en épargne salariale ?
- Qu’est-ce qui distingue les fonds les plus engagés des fonds en marge de la transition écologique ?
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[Étude] Transition écologique et épargne, où en sont les supports de placement en France ?
Sommaire
1. L’épargne salariale et retraite, kézako ?
- L’épargne salariale, comment ça marche ?
- L’intéressement en bref
- Intéressement & start-ups/scale-ups, le combo parfait
- L’intéressement en chiffres
2. Une solution gagnant-gagnant !
- Des économies pour tous
- L’épargne salariale, un outil 360°
3. Mise en place de l’intéressement : tuto !
- 7 choses à savoir sur l’accord d’intéressement
- Les 3 grandes étapes à suivre
- Les règles d’or pour un accord réussi
- Use case #1: start-up de 200 collaborateurs
- Use case #2 : start-up de 45 collaborateurs
4. 5 conseils pour bien choisir son prestataire
- Le maître mot : la pédagogie
- Une épargne qui ressemble à vos salariés !
- L’importance d’une gamme d’investissement diversifiée • RSE : priorité aux valeurs de vos collaborateurs
- Frais transparents & compétitifs
5. (Bonus) Soigner les finitions !
- Les démarches administratives, on s’en occupe !
- Communiquez, communiquez... et communiquez !
Nous gérons l’épargne de leurs salariés
Sommaire :
1. Enseignements et chiffres clés
2. Introduction
3. Cadre et méthodologie
4. Analyse du score impact des fonds de l’étude
5. Discussion et évolutions de l’étude
1. Enseignements et chiffres clés
Cette étude a pour ambition de faire un état des lieux des supports de placement en France et de la manière dont ils s’impliquent dans la transition écologique, notamment par notre score impact sur 100. Nous avons pu d’une part mettre en avant la qualité de plusieurs supports de placement en nous basant sur une méthodologie accessible au plus grand nombre, au travers d’indicateurs extra-financiers simples et compréhensibles. Notre étude permet également de souligner la pertinence d’investir dans des fonds d’investissement labellisés. Ci-dessous, nous récapitulons les chiffres clés de notre étude, ainsi que les grands enseignements que nous souhaitons mettre en avant.
Encore trop peu de fonds engagés dans la transition écologique
Seuls 12 % des fonds de l’étude obtiennent un score impact supérieur à 70/100, un très bon score au vu de notre méthodologie. Cette situation s’explique par plusieurs raisons, en particulier par le faible nombre d’entreprises vertueuses impliquées dans la transition écologique financée par les fonds.
Une part commune d’entreprises importante entre les fonds labellisés et les fonds non labellisés
En moyenne, plus de la moitié des investissements des fonds labellisés et des fonds non labellisés sont identiques. En effet, 53,3 % des entreprises dans lesquelles les fonds sont investis sont communes aux fonds labellisés et aux fonds non labellisés. Cela s'explique par la forte présence des grosses entreprises européennes au sein des fonds, dont certaines sont reconnues pour leur engagement (Schneider Electric pour son activité ou LVMH pour sa politique RSE) et sont donc plébiscitées par tous les types de fonds. De plus, la gestion benchmarkée1, renforce l’importance et le poids des grandes entreprises dans les inventaires des fonds.
Entreprises les plus présentes dans les fonds labellisés et les fonds non labellisés
N.B. :
Seules les entreprises apparaissant dans les 10 plus gros investissements de chaque fonds ont été comptabilisées dans le cadre de cette analyse.
Clé de lecture :
LVMH est présent dans 32 % des fonds labellisés contre 26 % dans les fonds non labellisés.
La labellisation, critère important lors de la sélection d'un fonds plus responsable et vertueux
- 68 % des fonds labellisés obtiennent un score supérieur à la moyenne de l’étude contre 42 % pour les fonds non labellisés.
- Les fonds labellisés investissent 20 % de plus que les fonds non labellisés dans les entreprises exposées aux secteurs vertueux.
- L’empreinte carbone des fonds labellisés est 18 % plus faible que celle des fonds non labellisés.
- Les fonds labellisés investissent 27 % de moins que les fonds non labellisés dans les entreprises du secteur des énergies fossiles.
Le label ISR et Article 9 : des avancées encourageantes pour l’épargne responsable, qui doivent être renforcées
Clé de lecture :
Parmi les fonds labellisés, 32 % sont dans le top 150 de l’étude ; tandis que seulement 9 % des fonds labellisés se retrouvent dans le flop 150.
Le label ISR, un outil pas encore parfait. Bien que les fonds labellisés obtiennent en moyenne une meilleure note, le label ISR (qui reprend 95 % des fonds labellisés de l’étude) doit renforcer ses exigences, notamment concernant l’investissement dans le secteur des énergies fossiles. Bien que les fonds labellisés investissent 27 % de moins dans les énergies fossiles que les fonds non labellisés, il demeure que 80 % des fonds labellisés de notre étude possèdent au moins une entreprise en portefeuille en lien avec le secteur des énergies fossiles. L’exclusion sectorielle n’est en effet pas un critère pour obtenir le label.
La réglementation SFDR, une classification pertinente. Au vu de notre étude, il apparaît que la réglementation SFDR et plus précisément les fonds Article 9, est un critère supplémentaire dans le choix d’un investissement durable. En effet, plus de 50 % des fonds Article 9 sont classés dans le top 150 de l’étude. Ces derniers sont également 50 % plus impliqués dans des entreprises prenant part aux solutions vertes que les autres fonds de l’étude. Ainsi, la labellisation et la classification Article 9 sont deux éléments qui peuvent être un bon indicateur dans le choix d'un support de placement.
Fonds labellisés, la possibilité d’investir dans des entreprises plus vertueuses. Enfin, le tableau ci-dessous met en évidence que certaines entreprises engagées et vertueuses (selon notre méthodologie), sont davantage présentes dans les fonds labellisés que dans les fonds non labellisés.
N.B. :
Nous avons appliqué notre méthodologie aux entreprises afin de faire ressortir les entreprises les plus engagées. De plus nous avons retiré de ce classement les entreprises du secteur immobilier, qui, par un biais méthodologique, occupaient les premières places du classement (cf page 41).
Clé de lecture :
Vestas Wind Systems est 3,3 fois plus présente dans les fonds labellisés (0,3 % de l’encours total des fonds labellisés) que dans les fonds non labellisés (0,09 % de l’encours total des fonds non labellisés).
Résumé de l'étude en un coup d'œil
Répartition des fonds de l’étude selon leur score impact
Top 10 des fonds de l’étude selon leur score impact
2. Introduction
Après la sortie de notre première étude en mars 2021 “Epargne responsable, les solutions d'investissement tiennent-elles toutes leurs promesses ?", Epsor publie une nouvelle étude plus ambitieuse et plus complète visant à identifier les fonds d’investissement français qui sont les plus alignés avec l’enjeu de la transition écologique.
Il est en effet important de rappeler que l’argent épargné et placé auprès des banques a un impact sur l’empreinte carbone individuelle de chacun. Selon Oxfam3, 10 000 euros placés auprès d’une banque émettraient entre 3 et 7 tonnes de CO2, soit plus que la limite fixée par les accords de Paris qui est de 2 tonnes de CO2 par habitant et par an.
En mars 2021, nous concluions en effet notre première étude sur la nécessité d’aller plus loin dans l’analyse des fonds d’investissement en France et de leur responsabilité environnementale et sociale.
Nous soulignions l’importance d'approfondir et de compléter notre méthodologie avec des indicateurs extra-financiers afin de répondre aux attentes des épargnants tout en augmentant le nombre de fonds étudiés.
Pour cette seconde étude, nous avons décidé d’aller plus loin.
Notre univers d’investissement s’élargit fortement, passant de 331 fonds labellisés ISR étudiés en 2021 à 814 fonds d’investissement français, incluant ainsi des fonds labellisés et des fonds non labellisés.
Pour mener nos analyses, nous nous sommes appuyés sur Morningstar®, un partenaire de renom en matière de fourniture de données financières et extra-financières. Nous avons donc été en mesure de sélectionner et de travailler sur des données précises et uniformes, nous permettant d'apporter une réponse appropriée à notre problématique.
L’objectif de notre étude est donc de faire un état des lieux des solutions d’investissement et de leur compatibilité avec la transition écologique. Nous souhaitons ainsi mettre en évidence les fonds impliqués dans la transition écologique et comprendre ce qui les différencie des autres fonds.
En effet, l’urgence climatique étant désormais bien réelle, il est primordial d'accélérer la transition écologique en France mais surtout dans les pays les moins avancés sur ces sujets.
Les nombreux rapports du GIEC, dont les trois derniers sortis respectivement en août 2021, en février 2022 et en avril 2022 alertent sur le changement climatique qui s'accélère et s'intensifie à un rythme jugé sans précédent.
Malheureusement, ils sont presque passés inaperçus aux yeux du grand public. La France est elle-même de plus en plus touchée par la multiplication des catastrophes naturelles, à l’instar de nombreux pays où les événements naturels deviennent réguliers et de plus en plus dramatiques. Le changement climatique entraîne donc à l’échelle planétaire une menace de plus en plus importante sur les écosystèmes et la biodiversité tout en augmentant le risque de raréfaction de ressources primordiales comme l’eau potable et certaines denrées alimentaires.
La transition écologique se définit alors comme l’évolution vers un nouveau modèle économique et social apportant une solution globale et pérenne aux grands enjeux environnementaux tels que le réchauffement climatique, la raréfaction des ressources ou encore la perte de biodiversité. La transition écologique a pour objectif de mettre en place un modèle plus durable et ainsi changer notre manière de produire, de consommer ou encore de vivre ensemble.
Dans ce contexte, et avec l’ambition d’atteindre les objectifs des accords de Paris, il est impératif que les acteurs publics, les institutions financières et les entreprises s’accordent pour promouvoir un modèle plus vertueux.
Une des solutions réside dans le fléchage des investissements vers des activités plus vertes et moins polluantes. L’épargnant a en effet un rôle à jouer en sélectionnant des fonds plus responsables dans une optique de financer un monde plus juste et durable.
Depuis quelques mois, de nombreuses initiatives européennes comme la définition de la taxonomie verte ou la réglementation SFDR des produits financiers vont dans ce sens afin de mieux définir et encadrer les pratiques autour du financement et de l’investissement durable.
Chez Epsor, pour cette nouvelle étude, nous avons décidé de nous intéresser aux fonds français afin de mieux comprendre les pratiques et l’état d’avancement de ces portefeuilles sur ces enjeux. Nous souhaitons également mettre en avant les fonds et les sociétés de gestion engagés et fortement impliqués dans la transition écologique afin de permettre aux épargnants de s’y retrouver plus facilement et trouver des placements financiers vertueux.
En effet, selon un sondage IFOP de 20214, 59 % des épargnants interrogés jugent les impacts environnementaux et sociaux des produits financiers importants tandis qu’ils sont moins de 10 % à investir sur des fonds labellisés.
On constate que ce décalage entre la volonté des épargnants et la réalité de leurs placements est toujours aussi important malgré le temps qui passe et le nombre de fonds labellisés qui continue d’augmenter.
Ainsi, nous avons décidé de créer un score impact sur 100 afin de traduire la responsabilité et l’engagement en faveur de la transition écologique des fonds étudiés. L’objectif est ainsi d’aider les épargnants à comparer puis choisir un support de placement sur le critère de la transition écologique.
Voici donc les grandes questions que nous nous sommes posées et auxquelles nous allons essayer de répondre :
- Y a-t-il une réelle différence à investir dans un fonds labellisé et un fonds non labellisé ?
- Quelles sont les entreprises les plus financées par les fonds leaders de la transition écologique ? Et a contrario, quelles sont celles présentes dans les fonds ayant une marge d’amélioration ? Y a-t-il une différence importante entre les entreprises financées par les fonds labellisés et les entreprises financées par les fonds non labellisés ?
- La réglementation SFDR, entrée en vigueur en mars 2021, a-t-elle un impact important sur la qualité et la durabilité des fonds d’investissement ?
- Comment se positionnent les fonds disponibles en épargne salariale ?
- Qu’est-ce qui distingue les fonds les plus engagés des fonds en marge de la transition écologique ?