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RSE : pourquoi et comment s’y mettre ?
RSE : pourquoi et comment s’y mettre ?
Entreprises
7
 
June
 
2022
4
 minutes

RSE : pourquoi et comment s’y mettre ?

La RSE est une attente forte des collaborateurs. On vous explique comment la mettre en place avec des exemples concrets !
Julia Lévy
DRH

La Responsabilité sociétale ou sociale des entreprises (RSE) est une attente forte des collaborateurs. Selon le Baromètre de la perception de la RSE du MEDEF, 86 % des salariés considèrent que la RSE est un sujet important ou prioritaire. La RSE est un investissement sur l’avenir tant au niveau économique qu’humain, et ce quelque soit la taille des entreprises. Il s’agit en effet d’un levier de performance, de recrutement et de rétention des talents. À travers des exemples concrets, nous partageons avec vous les clés et les étapes pour passer à l’action.

1. Qu’est-ce que la RSE ?

Selon le site du Ministère de l’économie et des finances : “La commission européenne définit la RSE comme l'intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes. Il s'agit en effet de la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable. Une entreprise qui pratique la RSE va donc chercher à avoir un impact positif sur la société tout en étant économiquement viable.” Toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, leur statut ou leur secteur d’activité, peuvent avoir une démarche RSE.

La RSE est un sujet stratégique qui implique la direction générale, les RH mais aussi le management. La RSE s’articule autour de trois piliers : 

  • Écologique : la RSE a pour objectif d’améliorer l’impact des entreprises sur l’environnement (réduction de l’empreinte carbone, production avec des matériaux durables, politique zéro déchet dans l’entreprise…)
  • Social : inclusion, égalité femmes-hommes, amélioration des conditions de travail, lutte contre le harcèlement, prévention et amélioration de la santé des collaborateurs…)
  • Économique : développement de l’innovation et de la rentabilité dans une perspective durable

2. Quels sont les bénéfices de la RSE ?

Un outil d’attractivité

Dans un contexte où le marché de l’emploi est sous tension, les entreprises ont de plus en plus de difficultés à recruter. Elles doivent donc activer des leviers d’attractivité afin d’attirer les candidats dont la RSE fait partie.

En effet, aujourd’hui, l’engagement des entreprises dans une démarche de RSE est une attente forte des collaborateurs, notamment parmi les plus jeunes. Une étude de Cone Communications, CSR Study, 2017, révélait déjà que 55 % des collaborateurs disent que l’engagement social ou environnemental d’une entreprise est un critère plus important que le salaire. Un nombre qui atteint 76 % chez les millennials. L’apparition de la pandémie de Covid-19 et la prise de conscience de plus en plus forte des problématiques environnementales n’ont fait que renforcer cette tendance notamment auprès des jeunes diplômés. Une étude de NewGen for good de mai 2029 montre que la deuxième transformation souhaitée par les étudiants est relative au respect des principes du développement durable et de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) pour 46 % d’entre eux.

Selon le Baromètre de la Perception de la RSE réalisé par le MEDEF : la santé et la sécurité au travail ainsi que la qualité de vie au travail sont des axes prioritaires pour tous les âges. Les 16-34 ans accordent plus d’importance à l’égalité entre les femmes et les hommes, les 35-49 ans valorisent l’éthique et les plus de 50 ans sont la seule tranche d’âge mettant l’environnement dans le top 3 de leurs sujets prioritaires.

Des collaborateurs plus engagés et épanouis

Les chiffres répertoriés dans une infographie réalisée par HR maps montrent l’impact positif d’une démarche de RSE sur les collaborateurs. Ces derniers sont plus engagés, épanouis et se projettent plus facilement dans l’entreprise : 

  • 90% d’entre eux sont fiers de leur entreprise contre 66% dans les organisations sans démarche RSE,
  • 80% sont épanouis contre 62% dans les organisations sans RSE,
  • 81% adhèrent aux valeurs de l’entreprise contre 58% sans démarche RSE,
  • 79% se voient toujours travailler dans l’entreprise dans 3 ans contre 68% dans les entreprises sans démarche RSE.

La RSE est donc un bon moyen de diminuer le turn-over en permettant aux collaborateurs de se sentir mieux dans l’entreprise et d’adhérer à son projet. Selon l’INSEE, en 2021, en France, le taux de rotation moyen serait d’environ 15 %, à un niveau élevé. Les coûts d’un mauvais recrutement sont élevés pour les entreprises. Selon le cabinet Hays, le coût d’un mauvais recrutement, c’est-à-dire un départ du nouveau collaborateur avant 1 an engendrerait, en moyenne, entre 45 000 euros et 100 000 euros de pertes directes et indirectes pour l’organisation.

Un levier de performance économique

Selon le rapport de France Stratégie pour la RSE, on observe un écart de performance économique d’environ 13 % en moyenne entre les entreprises qui mettent en place des pratiques RSE et celles qui ne le font pas. En effet, la RSE contribue à la performance économique des entreprises en leur permettant de maîtriser voire de réduire les coûts énergétiques. Elle permet également de réduire les risques et d'améliorer la productivité des équipes.

En conclusion de ces deux premiers points, la RSE est une partie importante de la marque employeur pour attirer des candidats, notamment parmi les jeunes générations. Une politique RSE attractive et cohérente avec votre entreprise vous permettra de :

  • Attirer des nouveaux candidats ;
  • Engager et fidéliser les collaborateurs ;
  • Motiver les équipes ;
  • Donner du sens à leur métier ;
  • Améliorer l’image et la réputation de l’entreprise.

3. RSE : quelle est la tendance actuelle ?

Bonne nouvelle ! Selon le Baromètre de l’IFA, l’ORSE et Pwc France et Maghreb, 60 % des personnes interrogées déclarent que la démarche RSE de leur entreprise s’est accélérée ou légèrement accélérée. Cette tendance démontre que la crise sanitaire a impulsé une nouvelle dynamique en faveur de la RSE. La prise de conscience de l’impact humain et environnemental des entreprises prend de l’essor.

Le Baromètre open-source 2021, la majorité des grands groupes et plus de la moitié des ETI sont "Actifs" ou "Très actifs" sur tous les sujets RSE. Plus d'une TPE et PME sur trois s'active également, alors que 86% d'entre elles ont moins de 2 personnes dédiées au sujet.

La cause environnementale apparaît comme la priorité RSE des entreprises françaises : 4 entreprises sur 5 ont déjà mesuré ou prévu de mesurer leur empreinte carbone.

Parmi les freins constatés par ce baromètre, deux émergent plus particulièrement comme le manque de temps à cause du manque de ressources humaines allouées et également le manque d’outil.

Rémunération et avantages sociaux : les pratiques des entreprises en France

4. RSE : mode d’emploi

Pour qu’une démarche RSE fonctionne en entreprise, il faut bien la structurer en interne. Il existe plusieurs étapes à respecter. Voici la marche à suivre :

  • Nommer un responsable RSE : afin de mener ce projet dans la durée et garantir sa cohérence, nous vous recommandons d’officialiser votre démarche RSE en désignant un responsable et en formant une équipe dédiée. Cela peut être un salarié pour un poste dédié, celui de responsable RSE. Pour palier au manque de ressources, vous pouvez désigner un ou plusieurs salariés occupant des postes très différents mais que vous pouvez former à la RSE.
  • Faire un état des lieux : avant d’envisager des actions, il est important de savoir où votre entreprise se situe et quelles sont les actions les plus pertinentes à mettre en place pour améliorer votre démarche. L’idéal est de pouvoir réaliser un audit interne . Vous pouvez vous faire aider par des consultants extérieurs qui seront neutres et vous apporteront toute leur expertise pour démarrer ce projet. En fonction des résultats de votre audit et des recommandations formulées, vous pouvez démarrer par des actions simples qui vont impliquer l’ensemble des salariés : tri des déchets, abandon des gobelets et bouteilles en plastique, bon usage de la climatisation…
  • Faire de la RSE une démarche collective. Elle doit impliquer l’ensemble des parties-prenantes d’une entreprise. Elle sera mieux acceptée et suivie si vous consultez vos collaborateurs et que vous embarquiez vos fournisseurs et vos clients dans votre projet RSE. En ce qui concerne vos collaborateurs, nous vous recommandons d’organiser des journées de formation pour les sensibiliser aux enjeux de la RSE et leur présenter le projet d’entreprise avec le rôle joué par chacun ;
  • Former également vos managers à la RSE mais avec l’objectif d’en faire des relais internes ;
  • Communiquer sur vos actions : il est important de faire connaître vos actions de RSE pour plusieurs raisons. En interne, afin que les collaborateurs s’en emparent et les appliquent. C’est également un levier de rétention. En externe, afin d'améliorer votre image et votre réputation pour en tirer des bénéfices commerciaux mais aussi au niveau de vos recrutements. Les entreprises ont pour habitude de publier chaque année un rapport annuel faisant état de leurs actions de RSE. Cependant, communiquez tout au long de l’année en variant les formats (vidéos, infographies, newsletters, articles de blog, etc.) ;
  • Mesurer leur impact : la RSE est un levier de performance économique et sociale. Afin de bénéficier pleinement des atouts de la RSE, il est important d’évaluer l’efficacité de vos actions. Pour cela, vous devez définir des indicateurs clés comme le souligne le site Hello Carbo : environnementaux (empreinte carbone, réduction de la consommation d’énergie…) gouvernance (transparence, ressources allouées à la RSE ?), sociaux (indice de féminisation du management et du CODIR, indice de qualité de vie au travail, taux d’absentéisme…).

5. RSE : passer de la parole aux actes

Voici une liste des premières actions simples et faciles à mettre en place sans faire appel à des ressources supplémentaires. Ces actions de RSE peuvent toucher de nombreux domaines :

  • Favoriser la mobilité ou les transports doux grâce au forfait mobilité durable
  • Mettre en place une démarche zéro déchet dans l’entreprise
  • Collecter les vêtements usagers
  • Organiser des cours de sport
  • Trier les déchets
  • Faire un compost

D’autres projets peuvent être plus ambitieux ou déployés à plus grande échelle en cohérence avec le cœur de métier des entreprises.

Faire la chasse au gaspillage - l’exemple d’Intermarché et d’Elior avec Too Good to Go

1/3 de la nourriture produite dans le monde est perdue ou gaspillée chaque année. Les fruits et les légumes représentent une part importante de ce gaspillage. C’est pour cette raison qu’Intermarché propose à ses clients une remise de 30% sur les fruits et les légumes non calibrés. L’enseigne française s’est également alliée avec l’application Too Good to Go, leader dans la lutte contre le gaspillage alimentaire, pour vendre des paniers surprise à petits prix. À ce jour, plus de 400 000 paniers anti-gaspillage ont été sauvés.

Présente dans 13 pays avec 4 millions de repas servis par jour, la société Elior a décidé de lutter contre le gaspillage alimentaire. En partenariat avec l’application Too Good to Go, proposant des paniers repas à prix réduit. Cette mesure intitulée « Positive Foodprint Plan » a permis de sauver 600 repas de la poubelle. En 2021, le groupe a actualisé sa charte de lutte contre le gaspillage alimentaire et s’est fixé l’objectif de le diminuer de 30 % dans ses restaurants, en moyenne, d’ici 2025.

Décathlon et son plan de transition 2026

L’enseigne Décathlon a formalisé un plan ambition pour 2026 afin de fabriquer des produits plus respectueux de l’environnement, s’engage à utiliser des sources d’énergie renouvelable et d’augmenter la durée de vie de leurs produits.

  • 100% de leurs produits bénéficieront d’une démarche d’éco-design, soit la prise en compte de l’environnement dès la conception du produit et tout au long de son cycle de vie, d’ici à 2026 contre 5,9% en 2020.
  • 100% de l’électricité proviendra d’énergies renouvelables dans leurs magasins et leurs entrepôts contre 58,7 en 2020.
  • Afin d’augmenter la durée de vie des produits, plusieurs initiatives ont vu le jour :
  • Les produits peuvent être réparés dans l’un des 40 ateliers Décathlon ;
  • Un service de SAV permet aux utilisateurs de réparer eux-mêmes les produits achetés si besoin ;
  • Des produits d’occasion sont proposés en magasin ;
  • Les produits peuvent être repris par l’enseigne pour leur donner une seconde vie.

Le mot de la fin…

Quel que soit l’état d’avancement de votre démarche RSE, vous avez toutes les clés pour passer à l’action. Pour les entreprises qui n’ont pas encore franchi le cap de la RSE, des actions simples à mettre en place peuvent être facilement enclenchées. Pour celles qui ont déjà pris ce chemin, il est temps de passer à la vitesse supérieure en structurant votre démarche en interne. La RSE n’est plus une option, à vous de jouer !

Épargne responsable : Transition écologique et épargne, où en sont les supports de placement en France ?
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RSE : pourquoi et comment s’y mettre ?
RSE : pourquoi et comment s’y mettre ?

RSE : pourquoi et comment s’y mettre ?

Sommaire

1. L’épargne salariale et retraite, kézako ?
  • L’épargne salariale, comment ça marche ?
  • L’intéressement en bref
  • Intéressement & start-ups/scale-ups, le combo parfait
  • L’intéressement en chiffres
2. Une solution gagnant-gagnant !
  • Des économies pour tous
  • L’épargne salariale, un outil 360°
3. Mise en place de l’intéressement : tuto !
  • 7 choses à savoir sur l’accord d’intéressement
  • Les 3 grandes étapes à suivre
  • Les règles d’or pour un accord réussi
  • Use case #1: start-up de 200 collaborateurs
  • Use case #2 : start-up de 45 collaborateurs
4. 5 conseils pour bien choisir son prestataire
  • Le maître mot : la pédagogie
  • Une épargne qui ressemble à vos salariés !
  • L’importance d’une gamme d’investissement diversifiée • RSE : priorité aux valeurs de vos collaborateurs
  • Frais transparents & compétitifs
5. (Bonus) Soigner les finitions !
  • Les démarches administratives, on s’en occupe !
  • Communiquez, communiquez... et communiquez !
Nous gérons l’épargne de leurs salariés

La Responsabilité sociétale ou sociale des entreprises (RSE) est une attente forte des collaborateurs. Selon le Baromètre de la perception de la RSE du MEDEF, 86 % des salariés considèrent que la RSE est un sujet important ou prioritaire. La RSE est un investissement sur l’avenir tant au niveau économique qu’humain, et ce quelque soit la taille des entreprises. Il s’agit en effet d’un levier de performance, de recrutement et de rétention des talents. À travers des exemples concrets, nous partageons avec vous les clés et les étapes pour passer à l’action.

1. Qu’est-ce que la RSE ?

Selon le site du Ministère de l’économie et des finances : “La commission européenne définit la RSE comme l'intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes. Il s'agit en effet de la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable. Une entreprise qui pratique la RSE va donc chercher à avoir un impact positif sur la société tout en étant économiquement viable.” Toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, leur statut ou leur secteur d’activité, peuvent avoir une démarche RSE.

La RSE est un sujet stratégique qui implique la direction générale, les RH mais aussi le management. La RSE s’articule autour de trois piliers : 

  • Écologique : la RSE a pour objectif d’améliorer l’impact des entreprises sur l’environnement (réduction de l’empreinte carbone, production avec des matériaux durables, politique zéro déchet dans l’entreprise…)
  • Social : inclusion, égalité femmes-hommes, amélioration des conditions de travail, lutte contre le harcèlement, prévention et amélioration de la santé des collaborateurs…)
  • Économique : développement de l’innovation et de la rentabilité dans une perspective durable

2. Quels sont les bénéfices de la RSE ?

Un outil d’attractivité

Dans un contexte où le marché de l’emploi est sous tension, les entreprises ont de plus en plus de difficultés à recruter. Elles doivent donc activer des leviers d’attractivité afin d’attirer les candidats dont la RSE fait partie.

En effet, aujourd’hui, l’engagement des entreprises dans une démarche de RSE est une attente forte des collaborateurs, notamment parmi les plus jeunes. Une étude de Cone Communications, CSR Study, 2017, révélait déjà que 55 % des collaborateurs disent que l’engagement social ou environnemental d’une entreprise est un critère plus important que le salaire. Un nombre qui atteint 76 % chez les millennials. L’apparition de la pandémie de Covid-19 et la prise de conscience de plus en plus forte des problématiques environnementales n’ont fait que renforcer cette tendance notamment auprès des jeunes diplômés. Une étude de NewGen for good de mai 2029 montre que la deuxième transformation souhaitée par les étudiants est relative au respect des principes du développement durable et de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) pour 46 % d’entre eux.

Selon le Baromètre de la Perception de la RSE réalisé par le MEDEF : la santé et la sécurité au travail ainsi que la qualité de vie au travail sont des axes prioritaires pour tous les âges. Les 16-34 ans accordent plus d’importance à l’égalité entre les femmes et les hommes, les 35-49 ans valorisent l’éthique et les plus de 50 ans sont la seule tranche d’âge mettant l’environnement dans le top 3 de leurs sujets prioritaires.

Des collaborateurs plus engagés et épanouis

Les chiffres répertoriés dans une infographie réalisée par HR maps montrent l’impact positif d’une démarche de RSE sur les collaborateurs. Ces derniers sont plus engagés, épanouis et se projettent plus facilement dans l’entreprise : 

  • 90% d’entre eux sont fiers de leur entreprise contre 66% dans les organisations sans démarche RSE,
  • 80% sont épanouis contre 62% dans les organisations sans RSE,
  • 81% adhèrent aux valeurs de l’entreprise contre 58% sans démarche RSE,
  • 79% se voient toujours travailler dans l’entreprise dans 3 ans contre 68% dans les entreprises sans démarche RSE.

La RSE est donc un bon moyen de diminuer le turn-over en permettant aux collaborateurs de se sentir mieux dans l’entreprise et d’adhérer à son projet. Selon l’INSEE, en 2021, en France, le taux de rotation moyen serait d’environ 15 %, à un niveau élevé. Les coûts d’un mauvais recrutement sont élevés pour les entreprises. Selon le cabinet Hays, le coût d’un mauvais recrutement, c’est-à-dire un départ du nouveau collaborateur avant 1 an engendrerait, en moyenne, entre 45 000 euros et 100 000 euros de pertes directes et indirectes pour l’organisation.

Un levier de performance économique

Selon le rapport de France Stratégie pour la RSE, on observe un écart de performance économique d’environ 13 % en moyenne entre les entreprises qui mettent en place des pratiques RSE et celles qui ne le font pas. En effet, la RSE contribue à la performance économique des entreprises en leur permettant de maîtriser voire de réduire les coûts énergétiques. Elle permet également de réduire les risques et d'améliorer la productivité des équipes.

En conclusion de ces deux premiers points, la RSE est une partie importante de la marque employeur pour attirer des candidats, notamment parmi les jeunes générations. Une politique RSE attractive et cohérente avec votre entreprise vous permettra de :

  • Attirer des nouveaux candidats ;
  • Engager et fidéliser les collaborateurs ;
  • Motiver les équipes ;
  • Donner du sens à leur métier ;
  • Améliorer l’image et la réputation de l’entreprise.

3. RSE : quelle est la tendance actuelle ?

Bonne nouvelle ! Selon le Baromètre de l’IFA, l’ORSE et Pwc France et Maghreb, 60 % des personnes interrogées déclarent que la démarche RSE de leur entreprise s’est accélérée ou légèrement accélérée. Cette tendance démontre que la crise sanitaire a impulsé une nouvelle dynamique en faveur de la RSE. La prise de conscience de l’impact humain et environnemental des entreprises prend de l’essor.

Le Baromètre open-source 2021, la majorité des grands groupes et plus de la moitié des ETI sont "Actifs" ou "Très actifs" sur tous les sujets RSE. Plus d'une TPE et PME sur trois s'active également, alors que 86% d'entre elles ont moins de 2 personnes dédiées au sujet.

La cause environnementale apparaît comme la priorité RSE des entreprises françaises : 4 entreprises sur 5 ont déjà mesuré ou prévu de mesurer leur empreinte carbone.

Parmi les freins constatés par ce baromètre, deux émergent plus particulièrement comme le manque de temps à cause du manque de ressources humaines allouées et également le manque d’outil.

Rémunération et avantages sociaux : les pratiques des entreprises en France

4. RSE : mode d’emploi

Pour qu’une démarche RSE fonctionne en entreprise, il faut bien la structurer en interne. Il existe plusieurs étapes à respecter. Voici la marche à suivre :

  • Nommer un responsable RSE : afin de mener ce projet dans la durée et garantir sa cohérence, nous vous recommandons d’officialiser votre démarche RSE en désignant un responsable et en formant une équipe dédiée. Cela peut être un salarié pour un poste dédié, celui de responsable RSE. Pour palier au manque de ressources, vous pouvez désigner un ou plusieurs salariés occupant des postes très différents mais que vous pouvez former à la RSE.
  • Faire un état des lieux : avant d’envisager des actions, il est important de savoir où votre entreprise se situe et quelles sont les actions les plus pertinentes à mettre en place pour améliorer votre démarche. L’idéal est de pouvoir réaliser un audit interne . Vous pouvez vous faire aider par des consultants extérieurs qui seront neutres et vous apporteront toute leur expertise pour démarrer ce projet. En fonction des résultats de votre audit et des recommandations formulées, vous pouvez démarrer par des actions simples qui vont impliquer l’ensemble des salariés : tri des déchets, abandon des gobelets et bouteilles en plastique, bon usage de la climatisation…
  • Faire de la RSE une démarche collective. Elle doit impliquer l’ensemble des parties-prenantes d’une entreprise. Elle sera mieux acceptée et suivie si vous consultez vos collaborateurs et que vous embarquiez vos fournisseurs et vos clients dans votre projet RSE. En ce qui concerne vos collaborateurs, nous vous recommandons d’organiser des journées de formation pour les sensibiliser aux enjeux de la RSE et leur présenter le projet d’entreprise avec le rôle joué par chacun ;
  • Former également vos managers à la RSE mais avec l’objectif d’en faire des relais internes ;
  • Communiquer sur vos actions : il est important de faire connaître vos actions de RSE pour plusieurs raisons. En interne, afin que les collaborateurs s’en emparent et les appliquent. C’est également un levier de rétention. En externe, afin d'améliorer votre image et votre réputation pour en tirer des bénéfices commerciaux mais aussi au niveau de vos recrutements. Les entreprises ont pour habitude de publier chaque année un rapport annuel faisant état de leurs actions de RSE. Cependant, communiquez tout au long de l’année en variant les formats (vidéos, infographies, newsletters, articles de blog, etc.) ;
  • Mesurer leur impact : la RSE est un levier de performance économique et sociale. Afin de bénéficier pleinement des atouts de la RSE, il est important d’évaluer l’efficacité de vos actions. Pour cela, vous devez définir des indicateurs clés comme le souligne le site Hello Carbo : environnementaux (empreinte carbone, réduction de la consommation d’énergie…) gouvernance (transparence, ressources allouées à la RSE ?), sociaux (indice de féminisation du management et du CODIR, indice de qualité de vie au travail, taux d’absentéisme…).

5. RSE : passer de la parole aux actes

Voici une liste des premières actions simples et faciles à mettre en place sans faire appel à des ressources supplémentaires. Ces actions de RSE peuvent toucher de nombreux domaines :

  • Favoriser la mobilité ou les transports doux grâce au forfait mobilité durable
  • Mettre en place une démarche zéro déchet dans l’entreprise
  • Collecter les vêtements usagers
  • Organiser des cours de sport
  • Trier les déchets
  • Faire un compost

D’autres projets peuvent être plus ambitieux ou déployés à plus grande échelle en cohérence avec le cœur de métier des entreprises.

Faire la chasse au gaspillage - l’exemple d’Intermarché et d’Elior avec Too Good to Go

1/3 de la nourriture produite dans le monde est perdue ou gaspillée chaque année. Les fruits et les légumes représentent une part importante de ce gaspillage. C’est pour cette raison qu’Intermarché propose à ses clients une remise de 30% sur les fruits et les légumes non calibrés. L’enseigne française s’est également alliée avec l’application Too Good to Go, leader dans la lutte contre le gaspillage alimentaire, pour vendre des paniers surprise à petits prix. À ce jour, plus de 400 000 paniers anti-gaspillage ont été sauvés.

Présente dans 13 pays avec 4 millions de repas servis par jour, la société Elior a décidé de lutter contre le gaspillage alimentaire. En partenariat avec l’application Too Good to Go, proposant des paniers repas à prix réduit. Cette mesure intitulée « Positive Foodprint Plan » a permis de sauver 600 repas de la poubelle. En 2021, le groupe a actualisé sa charte de lutte contre le gaspillage alimentaire et s’est fixé l’objectif de le diminuer de 30 % dans ses restaurants, en moyenne, d’ici 2025.

Décathlon et son plan de transition 2026

L’enseigne Décathlon a formalisé un plan ambition pour 2026 afin de fabriquer des produits plus respectueux de l’environnement, s’engage à utiliser des sources d’énergie renouvelable et d’augmenter la durée de vie de leurs produits.

  • 100% de leurs produits bénéficieront d’une démarche d’éco-design, soit la prise en compte de l’environnement dès la conception du produit et tout au long de son cycle de vie, d’ici à 2026 contre 5,9% en 2020.
  • 100% de l’électricité proviendra d’énergies renouvelables dans leurs magasins et leurs entrepôts contre 58,7 en 2020.
  • Afin d’augmenter la durée de vie des produits, plusieurs initiatives ont vu le jour :
  • Les produits peuvent être réparés dans l’un des 40 ateliers Décathlon ;
  • Un service de SAV permet aux utilisateurs de réparer eux-mêmes les produits achetés si besoin ;
  • Des produits d’occasion sont proposés en magasin ;
  • Les produits peuvent être repris par l’enseigne pour leur donner une seconde vie.

Le mot de la fin…

Quel que soit l’état d’avancement de votre démarche RSE, vous avez toutes les clés pour passer à l’action. Pour les entreprises qui n’ont pas encore franchi le cap de la RSE, des actions simples à mettre en place peuvent être facilement enclenchées. Pour celles qui ont déjà pris ce chemin, il est temps de passer à la vitesse supérieure en structurant votre démarche en interne. La RSE n’est plus une option, à vous de jouer !

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