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Le green management, un puissant levier de RSE !
Le green management, un puissant levier de RSE !
Entreprises
26
 
October
 
2021
6
 minutes

Le green management, un puissant levier de RSE !

Epsor vous initie au green management, et vous fournit des pistes concrètes pour implémenter ce puissant levier de RSE au sein de votre structure !
Julia Lévy
DRH

Depuis l’entrée en vigueur de la loi PACTE en 2019, toute société française doit prendre en considération les enjeux sociaux et environnementaux liés à son activité. Pourtant, bon nombre d’organisations peinent à honorer cette obligation. La raison ?

La politique de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) reste encore trop souvent l’apanage des dirigeants. Managers et opérationnels sont laissés à l’écart de la démarche RSE de l’organisation, ce qui nuit à sa mise en œuvre.

Le green management, ou management durable, semble être une réponse adaptée à cette problématique. En effet, ce mode de gestion met en application les principes de la RSE au sein même de l’entreprise. Il embarque les collaborateurs dans le changement et favorise l’implémentation de la stratégie RSE globale de l’organisation.

Vous souhaitez, vous aussi, donner un nouveau souffle à votre démarche RSE ?

Epsor vous initie aux rudiments du green management et vous fournit des pistes concrètes vous permettant d’implémenter ce puissant levier de RSE au sein de votre structure.

1. Qu’est-ce que le green management ?

☝️ Le green management est un mode de gestion durable, orienté vers la performance tout en étant respectueux des individus et de l’environnement. Il s’agit d’une application concrète, au sein de l’entreprise, des principes de la RSE, tels que définis, notamment, par la norme ISO 26000.

Dans le détail, le green management est un système de management bienveillant. Il vise à améliorer les conditions de travail des collaborateurs afin de favoriser leur santé, leur bien-être et leur épanouissement. Il se matérialise dans des mesures destinées à maintenir l’employabilité des salariés, à réduire leur stress ou encore à leur garantir un haut niveau de sécurité et d’hygiène.

Par ailleurs, le management durable est un mode de management inclusif. Il prend la forme d’une gouvernance démocratique. De ce fait, le green management répond à la quête de sens des collaborateurs en les impliquant dans le processus de décision et en les responsabilisant. Ce mode de gestion privilégie également une meilleure répartition de la valeur créée entre les parties prenantes. Il incite ainsi les encadrants et les employés non-cadres à s’impliquer davantage dans les projets portés par l’entreprise, notamment ceux ayant trait à la RSE.

2. Les avantages d’un management durable

Le management durable bénéficie à l’entreprise à au moins deux titres :

Le green management est essentiel à la réussite de la stratégie RSE déployée par l’entreprise

Pour être efficace, une stratégie RSE doit ruisseler et être adoptée par l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise. Du comité de direction aux équipes terrain, chacun doit œuvrer, à son échelle, pour améliorer l’impact de l’activité commune sur la société et sur l’environnement. Le succès d’une politique RSE ne peut s’envisager sans l’engagement de tous dans sa mise en œuvre.

📌 Selon le cabinet de conseil McKinsey, 70 % des transformations échouent faute d’une implication suffisante des collaborateurs dans le changement. Le green management permet d’éviter cet écueil puisqu’il s’agit d’un mode de gestion propre à mobiliser toutes les forces vives de l’organisation. Le management durable facilite en effet l’adhésion des salariés au changement durable et assure la cohérence de la démarche RSE.

Très concrètement, dans ce système de management, la direction fixe un cap. Les managers jouent quant à eux un rôle de passeurs. Ils relaient les objectifs RSE identifiés par les décideurs et font remontrer auprès de ces derniers les propositions formulées par les collaborateurs. Les opérationnels donnent toute sa réalité à la démarche RSE. Ils l’intègrent dans leurs fonctions quotidiennes, participent à des actions vertueuses et prennent part à la réflexion collective en se basant notamment sur leur connaissance du terrain.

Le management durable présente des bénéfices pour les ressources humaines

En instaurant de bonnes conditions de travail et en répondant à la quête de sens des salariés, le green management contribue à réduire l’absentéisme et à fidéliser les collaborateurs. Mais ce n’est pas tout.

Le green management favorise également la productivité et l’agilité des collaborateurs. Ceux-ci sont en effet invités à se responsabiliser et à monter en compétences tout en prenant part à une démarche collective. Le sentiment d’avoir voix au chapitre et de pouvoir peser sur de grands enjeux sociétaux s’avère particulièrement stimulant.

Enfin, le management durable, respectueux des ressources internes et orienté vers l’accomplissement des objectifs RSE, améliore la marque employeur. En effet, selon une étude menée par le cabinet de conseil Korn Ferry en 2018, 83 % des collaborateurs impliqués dans la stratégie RSE de leur entreprise seraient prêts à la recommander. Le green management renforce donc l’attractivité de l’organisation et constitue avantage concurrentiel dans un contexte de guerre des talents.

3. Une attente de la part des parties prenantes

Dans un climat social et environnemental tendu, toutes les parties prenantes de l’entreprise plaident en faveur de l’adoption d’un management plus durable :

Des salariés en quête d’un management durable

🦠 La crise de la Covid-19 et la généralisation du télétravail sont venues poser avec une certaine acuité la question de la santé physique et mentale des collaborateurs. D’après l’étude "Tendance RH 2021" publiée par le cabinet de conseil Deloitte, les salariés placent désormais l’amélioration du bien-être dans le top trois de leurs priorités en matière de transformation du travail.

Par ailleurs, la crise sanitaire a accentué la quête de sens dans le travail des individus. Selon l’Observatoire annuel "Les salariés et les entreprises responsables", publié en 2020 par le cabinet Des Enjeux et des Hommes, 70 % des collaborateurs souhaiteraient s’investir davantage dans la démarche RSE de leur entreprise et 2/3 d'entre eux voudraient même formuler des propositions en matière de RSE. Plus largement, selon l’Observatoire Social de l’Entreprise, réalisé en 2020 par IPSOS et CESI, 90 % des collaborateurs considèrent désormais qu’il est important que leur employeur leur permette de donner du sens à leur activité.

Ce désir est particulièrement présent chez les nouveaux et futurs entrants sur le marché du travail. Ceux-ci semblent plus sensibles au développement durable que leurs aînés. Pour preuve, d’après une étude menée par Cone Communications en 2017, 76 % des Millenials interrogés déclarent privilégier l’engagement social et environnemental au salaire lorsqu’il s’agit de choisir un employeur.

Confirmés ou plus jeunes, les salariés appellent par conséquent de leurs vœux un modèle d’encadrement respectueux de leur bien-être et de leurs aspirations.

Des consommateurs attentifs aux conditions de travail des salariés

Selon une étude menée en 2020 par LSA pour Imediacenter, 1 Français sur 2 considère qu’une marque responsable est une marque qui « se préoccupe et respecte ses salariés, leurs conditions de travail et une juste rémunération ».

Or, selon le premier baromètre LSA des marques responsables, 83 % des consommateurs affirment que le fait qu’une marque soit responsable influence leur décision d’achat et près d’1 sur 2 serait même prêt à payer plus cher si une marque est responsable.

Les consommateurs font donc du respect des collaborateurs l’un de leurs principaux critères d’achat et réclament l’adoption d’un management plus green. 🌱

Une exigence de la part des investisseurs

Selon une étude menée par HSBC en 2021, les investisseurs sont particulièrement attentifs à l’équité des rémunérations (52 %) et à la santé des salariés (57 %), plus encore qu’au respect de l’environnement.

Les critères sociaux, environnementaux et de gouvernance (ESG) et la transparence comptent donc également aux yeux des investisseurs. L’adoption du green management est, par conséquent, de nature à faciliter l’accès au financement.

4. Mettre en œuvre un management durable

Réponse avantageuse aux exigences exprimées par les parties prenantes, le green management est adopté par un nombre croissant d’organisations. Il se déploie à travers une large palette de mesures adaptées aux spécificités de chaque entreprise et à ses objectifs. 🎯

Repenser les rapports hiérarchiques

La remise en cause du système hiérarchique pyramidal traditionnel constitue l’un des piliers d’un management durable. Il s’agit en effet d’un management de la confiance et de l’intelligence collective aux termes duquel les encadrants animent les équipes tout en leur laissant une large marge d’autonomie. L’objectif étant de mieux prendre en compte les attentes des collaborateurs, mais aussi de leur donner l’opportunité de s’impliquer davantage dans les projets de l’entreprise, notamment les projets RSE.

💡 Certaines organisations engagées dans une démarche de management durable inversent ainsi les rôles entre salarié et manager. La société Indépendant Training Services confie la gestion de son propre budget à chacun de ses salariés. De son côté, l’entreprise Bosch impose à ses managers de justifier leur refus d’accorder le télétravail aux salariés, et non l’inverse.

Stimuler et solliciter l’intelligence collective

Le green management repose sur l’implication de tous les acteurs de la chaîne de valeur dans la recherche de solutions aux problématiques rencontrées par l’entreprise.

Si les décideurs et les managers conservent un rôle central, les opérationnels sont quant à eux réhabilités. Dotés d’une bonne connaissance du terrain (produits, clients, partenaires commerciaux… etc.) ceux-ci proposent en effet un précieux apport à la réflexion commune.

💡 L’intelligence collective peut être stimulée à travers un large panel de dispositifs : rencontres, ateliers de coconstruction, consultations internes ou encore programmes d’intrapreneuriat. La société Optic 2000 facilite par exemple le travail collaboratif entre ses parties prenantes grâce à un réseau de salariés dédié à la valorisation de ses actions et à l’élaboration de propositions en matière de RSE. De son côté, le groupe Bouygues propose à ses collaborateurs un programme d’intrapreneuriat les incitant à innover en faveur d’une ville plus durable.

Améliorer le bien-être au travail

Un management durable est un management qui traite les salariés comme une ressource fragile, dont il faut prendre soin. Les conditions de travail des salariés sont ainsi une priorité de ce mode de gestion des ressources humaines.

💡 Différentes mesures peuvent être implémentées en vue d’améliorer la qualité de vie au travail des collaborateurs : instauration d’un management inclusif, rédaction d’une charte éthique, mise en place de plannings plus respectueux de l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle, adoption du télétravail ou encore réaménagement des locaux de l’entreprise. Bien décidée à offrir de meilleures conditions de travail à ses salariés, la société Les Jardins de Gaïa a ainsi modifié sa convention collective, renforcé son équipe RH et facilité l’accès de ses employés à différents services (micro-crèche, cours de naturopathie, salle de sieste). À la clé, un turn-over réduit, moins d’absentéisme et une plus grande implication de la part des équipes.

Encourager la diversité au sein des équipes

Pour les managers comme pour les salariés non-cadres, évoluer dans une entreprise inclusive est un gage de bien-être au travail et de performance.

Selon une enquête publiée en 2021 par le Boston Consulting Group (BCG), les collaborateurs bénéficiant d’un environnement inclusif se disent 3 fois plus heureux que leurs pairs, 2 fois plus susceptibles d’atteindre un bon équilibre vie professionnelle/vie personnelle et sont 1,6 fois moins nombreux à considérer que leur travail a un impact négatif sur leur bien-être physique.

Selon la même étude, il revient aux cadres de créer un environnement de travail inclusif. Ces derniers doivent en effet créer un climat de sécurité, encourager la communication au sein des équipes, promouvoir le droit à l’erreur ou encore valoriser les salariés lors des moments d’échange. Une formation au "leadership inclusif" s’impose afin d’acculturer les cadres à un management plus durable.

Informer plus amplement les collaborateurs

L’information des équipes est un prérequis au dialogue et à l’expression de l’intelligence collective, notamment en matière de RSE. Ce point semble pourtant encore trop peu pris en compte par les organisations. En effet, selon l’Observatoire annuel "Les salariés et les entreprises responsables", 71 % des collaborateurs s’estiment "pas ou mal informés" à propos de la politique RSE de leur employeur.

💡 La circulation de l’information en interne peut être assurée via différents dispositifs : chartes, codes, rapports annuels, entretiens annuels, lettres d’information interne ou encore mise en place d’une plateforme intranet. L’entreprise WIT, qui promeut une gouvernance plus transparente, utilise par exemple son intranet pour partager ses chiffres avec ses employés à chaque début de mois.

Miser sur la formation des collaborateurs

La formation est indispensable en vue d’acculturer les cadres au green management. Les encadrants doivent en effet se familiariser avec différentes techniques, méthodes et normes. L’objectif : leur fournir des clés pour guider les salariés et leur assurer de bonnes conditions de travail.

Des formations aux enjeux de la RSE destinées à l’ensemble des collaborateurs peuvent également être envisagées. La sensibilisation des ressources internes au développement durable est en effet un facteur clé de réussite de la démarche RSE. Elle constitue en effet un prérequis indispensable à la généralisation des écogestes et permet à chacun de prendre en compte les enjeux sociaux et environnementaux dans la pratique quotidienne de son activité. Elle permet enfin de donner du sens au travail des collaborateurs et favorise leur implication dans l’activité commune. Des programmes de formation ciblés sur une thématique précise (risques psychosociaux, intégration, le réchauffement climatique… etc.) ou destinés à une population spécifique (les nouvelles recrues par exemple) peuvent être proposés.

Certaines de ces actions peuvent valablement être portées par des « salariés-relais », volontaires pour diffuser les bonnes pratiques au sein de l’entreprise. Ce mode d’action semble avoir la faveur des salariés, comme en témoigne une étude menée par Denjean & Associés et Dogfinance. Parmi les mesures concrètes auxquelles les jeunes talents interrogés voudraient prendre part, les répondants placent la pédagogie au premier plan. Ceux-ci souhaiteraient faire circuler l’information, responsabiliser leurs pairs à l’égard de la RSE et "réfléchir collectivement aux bonnes pratiques à mettre en place".

Enfin, l’organisation doit veiller à maintenir l’employabilité des ressources humaines via des actions de formation pertinentes. De manière générale, déployer un véritable plan de gestion des compétences et de formation est essentiel dans la perspective d’un management durable. Il s’agit d’œuvrer au maintien dans l’emploi des collaborateurs. Gage de performance, mais aussi de résilience et d’épanouissement professionnel, la capacité à rester en poste contribue en effet au bien-être des salariés.

Encourager et récompenser les conduites responsables

Les comportements vertueux des collaborateurs peuvent être récompensés à l’occasion des entretiens annuels d’évaluation. Il s’agit alors d’y intégrer des indicateurs de performance sociale et environnementale, alignés avec les objectifs RSE de l’organisation.

La rémunération constitue également un levier de choix en vue de motiver et de récompenser les conduites responsables. La mise en place d’un système de rémunération collective sera de nature à inciter les collaborateurs à s’impliquer collectivement dans le changement. Un accord d’intéressement intégrant des critères RSE représente en ce sens un outil de choix. Il sera avantageusement complété d’un plan d’épargne salariale (PEE ou PERCO) qui contribuera à la qualité de vie des salariés en leur permettant de financer leurs projets (mariage, acquisition d’une résidence principale, préparation de la retraite...etc.).

Le mot de la fin...

🌱 Le management durable (ou green management) est un système de gestion des ressources humaines qui implémente les principes de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) au sein de l’organisation.

Il s’agit d’un pan de la démarche RSE qui conditionne la réussite des autres. En effet, si le green management promeut le mieux-être des salariés, il conduit également ces derniers à s’impliquer davantage dans les projets de l’organisation, notamment ceux liés à la RSE.

Il revient par conséquent à chaque employeur de mettre en œuvre un management durable à travers une gamme de mesures en adéquation avec son activité et sa perméabilité au changement. Certains dispositifs impliquent en effet une transformation profonde du fonctionnement de l’organisation et des rapports entre les parties prenantes. D’autres, à l’image des accords d’intéressement et de l’épargne salariale, font évoluer les comportements de manière incitative.

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Le green management, un puissant levier de RSE !
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Sommaire

1. L’épargne salariale et retraite, kézako ?
  • L’épargne salariale, comment ça marche ?
  • L’intéressement en bref
  • Intéressement & start-ups/scale-ups, le combo parfait
  • L’intéressement en chiffres
2. Une solution gagnant-gagnant !
  • Des économies pour tous
  • L’épargne salariale, un outil 360°
3. Mise en place de l’intéressement : tuto !
  • 7 choses à savoir sur l’accord d’intéressement
  • Les 3 grandes étapes à suivre
  • Les règles d’or pour un accord réussi
  • Use case #1: start-up de 200 collaborateurs
  • Use case #2 : start-up de 45 collaborateurs
4. 5 conseils pour bien choisir son prestataire
  • Le maître mot : la pédagogie
  • Une épargne qui ressemble à vos salariés !
  • L’importance d’une gamme d’investissement diversifiée • RSE : priorité aux valeurs de vos collaborateurs
  • Frais transparents & compétitifs
5. (Bonus) Soigner les finitions !
  • Les démarches administratives, on s’en occupe !
  • Communiquez, communiquez... et communiquez !
Nous gérons l’épargne de leurs salariés

Depuis l’entrée en vigueur de la loi PACTE en 2019, toute société française doit prendre en considération les enjeux sociaux et environnementaux liés à son activité. Pourtant, bon nombre d’organisations peinent à honorer cette obligation. La raison ?

La politique de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) reste encore trop souvent l’apanage des dirigeants. Managers et opérationnels sont laissés à l’écart de la démarche RSE de l’organisation, ce qui nuit à sa mise en œuvre.

Le green management, ou management durable, semble être une réponse adaptée à cette problématique. En effet, ce mode de gestion met en application les principes de la RSE au sein même de l’entreprise. Il embarque les collaborateurs dans le changement et favorise l’implémentation de la stratégie RSE globale de l’organisation.

Vous souhaitez, vous aussi, donner un nouveau souffle à votre démarche RSE ?

Epsor vous initie aux rudiments du green management et vous fournit des pistes concrètes vous permettant d’implémenter ce puissant levier de RSE au sein de votre structure.

1. Qu’est-ce que le green management ?

☝️ Le green management est un mode de gestion durable, orienté vers la performance tout en étant respectueux des individus et de l’environnement. Il s’agit d’une application concrète, au sein de l’entreprise, des principes de la RSE, tels que définis, notamment, par la norme ISO 26000.

Dans le détail, le green management est un système de management bienveillant. Il vise à améliorer les conditions de travail des collaborateurs afin de favoriser leur santé, leur bien-être et leur épanouissement. Il se matérialise dans des mesures destinées à maintenir l’employabilité des salariés, à réduire leur stress ou encore à leur garantir un haut niveau de sécurité et d’hygiène.

Par ailleurs, le management durable est un mode de management inclusif. Il prend la forme d’une gouvernance démocratique. De ce fait, le green management répond à la quête de sens des collaborateurs en les impliquant dans le processus de décision et en les responsabilisant. Ce mode de gestion privilégie également une meilleure répartition de la valeur créée entre les parties prenantes. Il incite ainsi les encadrants et les employés non-cadres à s’impliquer davantage dans les projets portés par l’entreprise, notamment ceux ayant trait à la RSE.

2. Les avantages d’un management durable

Le management durable bénéficie à l’entreprise à au moins deux titres :

Le green management est essentiel à la réussite de la stratégie RSE déployée par l’entreprise

Pour être efficace, une stratégie RSE doit ruisseler et être adoptée par l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise. Du comité de direction aux équipes terrain, chacun doit œuvrer, à son échelle, pour améliorer l’impact de l’activité commune sur la société et sur l’environnement. Le succès d’une politique RSE ne peut s’envisager sans l’engagement de tous dans sa mise en œuvre.

📌 Selon le cabinet de conseil McKinsey, 70 % des transformations échouent faute d’une implication suffisante des collaborateurs dans le changement. Le green management permet d’éviter cet écueil puisqu’il s’agit d’un mode de gestion propre à mobiliser toutes les forces vives de l’organisation. Le management durable facilite en effet l’adhésion des salariés au changement durable et assure la cohérence de la démarche RSE.

Très concrètement, dans ce système de management, la direction fixe un cap. Les managers jouent quant à eux un rôle de passeurs. Ils relaient les objectifs RSE identifiés par les décideurs et font remontrer auprès de ces derniers les propositions formulées par les collaborateurs. Les opérationnels donnent toute sa réalité à la démarche RSE. Ils l’intègrent dans leurs fonctions quotidiennes, participent à des actions vertueuses et prennent part à la réflexion collective en se basant notamment sur leur connaissance du terrain.

Le management durable présente des bénéfices pour les ressources humaines

En instaurant de bonnes conditions de travail et en répondant à la quête de sens des salariés, le green management contribue à réduire l’absentéisme et à fidéliser les collaborateurs. Mais ce n’est pas tout.

Le green management favorise également la productivité et l’agilité des collaborateurs. Ceux-ci sont en effet invités à se responsabiliser et à monter en compétences tout en prenant part à une démarche collective. Le sentiment d’avoir voix au chapitre et de pouvoir peser sur de grands enjeux sociétaux s’avère particulièrement stimulant.

Enfin, le management durable, respectueux des ressources internes et orienté vers l’accomplissement des objectifs RSE, améliore la marque employeur. En effet, selon une étude menée par le cabinet de conseil Korn Ferry en 2018, 83 % des collaborateurs impliqués dans la stratégie RSE de leur entreprise seraient prêts à la recommander. Le green management renforce donc l’attractivité de l’organisation et constitue avantage concurrentiel dans un contexte de guerre des talents.

3. Une attente de la part des parties prenantes

Dans un climat social et environnemental tendu, toutes les parties prenantes de l’entreprise plaident en faveur de l’adoption d’un management plus durable :

Des salariés en quête d’un management durable

🦠 La crise de la Covid-19 et la généralisation du télétravail sont venues poser avec une certaine acuité la question de la santé physique et mentale des collaborateurs. D’après l’étude "Tendance RH 2021" publiée par le cabinet de conseil Deloitte, les salariés placent désormais l’amélioration du bien-être dans le top trois de leurs priorités en matière de transformation du travail.

Par ailleurs, la crise sanitaire a accentué la quête de sens dans le travail des individus. Selon l’Observatoire annuel "Les salariés et les entreprises responsables", publié en 2020 par le cabinet Des Enjeux et des Hommes, 70 % des collaborateurs souhaiteraient s’investir davantage dans la démarche RSE de leur entreprise et 2/3 d'entre eux voudraient même formuler des propositions en matière de RSE. Plus largement, selon l’Observatoire Social de l’Entreprise, réalisé en 2020 par IPSOS et CESI, 90 % des collaborateurs considèrent désormais qu’il est important que leur employeur leur permette de donner du sens à leur activité.

Ce désir est particulièrement présent chez les nouveaux et futurs entrants sur le marché du travail. Ceux-ci semblent plus sensibles au développement durable que leurs aînés. Pour preuve, d’après une étude menée par Cone Communications en 2017, 76 % des Millenials interrogés déclarent privilégier l’engagement social et environnemental au salaire lorsqu’il s’agit de choisir un employeur.

Confirmés ou plus jeunes, les salariés appellent par conséquent de leurs vœux un modèle d’encadrement respectueux de leur bien-être et de leurs aspirations.

Des consommateurs attentifs aux conditions de travail des salariés

Selon une étude menée en 2020 par LSA pour Imediacenter, 1 Français sur 2 considère qu’une marque responsable est une marque qui « se préoccupe et respecte ses salariés, leurs conditions de travail et une juste rémunération ».

Or, selon le premier baromètre LSA des marques responsables, 83 % des consommateurs affirment que le fait qu’une marque soit responsable influence leur décision d’achat et près d’1 sur 2 serait même prêt à payer plus cher si une marque est responsable.

Les consommateurs font donc du respect des collaborateurs l’un de leurs principaux critères d’achat et réclament l’adoption d’un management plus green. 🌱

Une exigence de la part des investisseurs

Selon une étude menée par HSBC en 2021, les investisseurs sont particulièrement attentifs à l’équité des rémunérations (52 %) et à la santé des salariés (57 %), plus encore qu’au respect de l’environnement.

Les critères sociaux, environnementaux et de gouvernance (ESG) et la transparence comptent donc également aux yeux des investisseurs. L’adoption du green management est, par conséquent, de nature à faciliter l’accès au financement.

4. Mettre en œuvre un management durable

Réponse avantageuse aux exigences exprimées par les parties prenantes, le green management est adopté par un nombre croissant d’organisations. Il se déploie à travers une large palette de mesures adaptées aux spécificités de chaque entreprise et à ses objectifs. 🎯

Repenser les rapports hiérarchiques

La remise en cause du système hiérarchique pyramidal traditionnel constitue l’un des piliers d’un management durable. Il s’agit en effet d’un management de la confiance et de l’intelligence collective aux termes duquel les encadrants animent les équipes tout en leur laissant une large marge d’autonomie. L’objectif étant de mieux prendre en compte les attentes des collaborateurs, mais aussi de leur donner l’opportunité de s’impliquer davantage dans les projets de l’entreprise, notamment les projets RSE.

💡 Certaines organisations engagées dans une démarche de management durable inversent ainsi les rôles entre salarié et manager. La société Indépendant Training Services confie la gestion de son propre budget à chacun de ses salariés. De son côté, l’entreprise Bosch impose à ses managers de justifier leur refus d’accorder le télétravail aux salariés, et non l’inverse.

Stimuler et solliciter l’intelligence collective

Le green management repose sur l’implication de tous les acteurs de la chaîne de valeur dans la recherche de solutions aux problématiques rencontrées par l’entreprise.

Si les décideurs et les managers conservent un rôle central, les opérationnels sont quant à eux réhabilités. Dotés d’une bonne connaissance du terrain (produits, clients, partenaires commerciaux… etc.) ceux-ci proposent en effet un précieux apport à la réflexion commune.

💡 L’intelligence collective peut être stimulée à travers un large panel de dispositifs : rencontres, ateliers de coconstruction, consultations internes ou encore programmes d’intrapreneuriat. La société Optic 2000 facilite par exemple le travail collaboratif entre ses parties prenantes grâce à un réseau de salariés dédié à la valorisation de ses actions et à l’élaboration de propositions en matière de RSE. De son côté, le groupe Bouygues propose à ses collaborateurs un programme d’intrapreneuriat les incitant à innover en faveur d’une ville plus durable.

Améliorer le bien-être au travail

Un management durable est un management qui traite les salariés comme une ressource fragile, dont il faut prendre soin. Les conditions de travail des salariés sont ainsi une priorité de ce mode de gestion des ressources humaines.

💡 Différentes mesures peuvent être implémentées en vue d’améliorer la qualité de vie au travail des collaborateurs : instauration d’un management inclusif, rédaction d’une charte éthique, mise en place de plannings plus respectueux de l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle, adoption du télétravail ou encore réaménagement des locaux de l’entreprise. Bien décidée à offrir de meilleures conditions de travail à ses salariés, la société Les Jardins de Gaïa a ainsi modifié sa convention collective, renforcé son équipe RH et facilité l’accès de ses employés à différents services (micro-crèche, cours de naturopathie, salle de sieste). À la clé, un turn-over réduit, moins d’absentéisme et une plus grande implication de la part des équipes.

Encourager la diversité au sein des équipes

Pour les managers comme pour les salariés non-cadres, évoluer dans une entreprise inclusive est un gage de bien-être au travail et de performance.

Selon une enquête publiée en 2021 par le Boston Consulting Group (BCG), les collaborateurs bénéficiant d’un environnement inclusif se disent 3 fois plus heureux que leurs pairs, 2 fois plus susceptibles d’atteindre un bon équilibre vie professionnelle/vie personnelle et sont 1,6 fois moins nombreux à considérer que leur travail a un impact négatif sur leur bien-être physique.

Selon la même étude, il revient aux cadres de créer un environnement de travail inclusif. Ces derniers doivent en effet créer un climat de sécurité, encourager la communication au sein des équipes, promouvoir le droit à l’erreur ou encore valoriser les salariés lors des moments d’échange. Une formation au "leadership inclusif" s’impose afin d’acculturer les cadres à un management plus durable.

Informer plus amplement les collaborateurs

L’information des équipes est un prérequis au dialogue et à l’expression de l’intelligence collective, notamment en matière de RSE. Ce point semble pourtant encore trop peu pris en compte par les organisations. En effet, selon l’Observatoire annuel "Les salariés et les entreprises responsables", 71 % des collaborateurs s’estiment "pas ou mal informés" à propos de la politique RSE de leur employeur.

💡 La circulation de l’information en interne peut être assurée via différents dispositifs : chartes, codes, rapports annuels, entretiens annuels, lettres d’information interne ou encore mise en place d’une plateforme intranet. L’entreprise WIT, qui promeut une gouvernance plus transparente, utilise par exemple son intranet pour partager ses chiffres avec ses employés à chaque début de mois.

Miser sur la formation des collaborateurs

La formation est indispensable en vue d’acculturer les cadres au green management. Les encadrants doivent en effet se familiariser avec différentes techniques, méthodes et normes. L’objectif : leur fournir des clés pour guider les salariés et leur assurer de bonnes conditions de travail.

Des formations aux enjeux de la RSE destinées à l’ensemble des collaborateurs peuvent également être envisagées. La sensibilisation des ressources internes au développement durable est en effet un facteur clé de réussite de la démarche RSE. Elle constitue en effet un prérequis indispensable à la généralisation des écogestes et permet à chacun de prendre en compte les enjeux sociaux et environnementaux dans la pratique quotidienne de son activité. Elle permet enfin de donner du sens au travail des collaborateurs et favorise leur implication dans l’activité commune. Des programmes de formation ciblés sur une thématique précise (risques psychosociaux, intégration, le réchauffement climatique… etc.) ou destinés à une population spécifique (les nouvelles recrues par exemple) peuvent être proposés.

Certaines de ces actions peuvent valablement être portées par des « salariés-relais », volontaires pour diffuser les bonnes pratiques au sein de l’entreprise. Ce mode d’action semble avoir la faveur des salariés, comme en témoigne une étude menée par Denjean & Associés et Dogfinance. Parmi les mesures concrètes auxquelles les jeunes talents interrogés voudraient prendre part, les répondants placent la pédagogie au premier plan. Ceux-ci souhaiteraient faire circuler l’information, responsabiliser leurs pairs à l’égard de la RSE et "réfléchir collectivement aux bonnes pratiques à mettre en place".

Enfin, l’organisation doit veiller à maintenir l’employabilité des ressources humaines via des actions de formation pertinentes. De manière générale, déployer un véritable plan de gestion des compétences et de formation est essentiel dans la perspective d’un management durable. Il s’agit d’œuvrer au maintien dans l’emploi des collaborateurs. Gage de performance, mais aussi de résilience et d’épanouissement professionnel, la capacité à rester en poste contribue en effet au bien-être des salariés.

Encourager et récompenser les conduites responsables

Les comportements vertueux des collaborateurs peuvent être récompensés à l’occasion des entretiens annuels d’évaluation. Il s’agit alors d’y intégrer des indicateurs de performance sociale et environnementale, alignés avec les objectifs RSE de l’organisation.

La rémunération constitue également un levier de choix en vue de motiver et de récompenser les conduites responsables. La mise en place d’un système de rémunération collective sera de nature à inciter les collaborateurs à s’impliquer collectivement dans le changement. Un accord d’intéressement intégrant des critères RSE représente en ce sens un outil de choix. Il sera avantageusement complété d’un plan d’épargne salariale (PEE ou PERCO) qui contribuera à la qualité de vie des salariés en leur permettant de financer leurs projets (mariage, acquisition d’une résidence principale, préparation de la retraite...etc.).

Le mot de la fin...

🌱 Le management durable (ou green management) est un système de gestion des ressources humaines qui implémente les principes de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) au sein de l’organisation.

Il s’agit d’un pan de la démarche RSE qui conditionne la réussite des autres. En effet, si le green management promeut le mieux-être des salariés, il conduit également ces derniers à s’impliquer davantage dans les projets de l’organisation, notamment ceux liés à la RSE.

Il revient par conséquent à chaque employeur de mettre en œuvre un management durable à travers une gamme de mesures en adéquation avec son activité et sa perméabilité au changement. Certains dispositifs impliquent en effet une transformation profonde du fonctionnement de l’organisation et des rapports entre les parties prenantes. D’autres, à l’image des accords d’intéressement et de l’épargne salariale, font évoluer les comportements de manière incitative.

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