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Pourrez-vous bientôt payer vos salariés en crypto-monnaies ?
Pourrez-vous bientôt payer vos salariés en crypto-monnaies ?
Entreprises
4
 
March
 
2022
5
 minutes

Pourrez-vous bientôt payer vos salariés en crypto-monnaies ?

Déjà possible aux U.S, en Suisse ou encore au Japon, qu'en est-il en France ? Bénéfices, risques, législation... Epsor aborde la question du salaire en crypto !
Julia Lévy
DRH

Janvier 2022, Éric Adams, maire de New York, recevait son premier salaire intégralement payé en cryptomonnaies. Un message fort, largement relayé, destiné à imposer « Big Apple » comme l’un des pôles mondiaux des cryptoactifs.

Bien que novatrice, la pratique n’a pourtant plus vraiment de quoi surprendre. En Nouvelle-Zélande, au Salvador, mais aussi en Australie, au Japon, en Suisse ou encore aux États-Unis, un nombre croissant d’entreprises passent en effet le cap de la rémunération des salariés en cryptomonnaies.

Mais qu’en est-il en France, où une étude KPMG/ADAN publiée le 14 février 2022, révèle l’ampleur de la démocratisation des cryptomonnaies et souligne le potentiel de l’industrie des cryptos en termes de croissance et d’emploi ? Est-il temps d’envisager d’intégrer les jetons numériques dans le package salarial de vos employés ? Epsor vous propose une (rapide) analyse prospective. 🔮

1. Des salariés français acquis à l’idée d’une rémunération en cryptomonnaie ?

La démocratisation des cryptomonnaies en France 

Le 14 février 2022, l’Association pour le développement des actifs numériques (ADAN) et le cabinet de conseil KPMG publiaient une étude conjointe. Cette dernière soulignait l’attrait grandissant des Français pour les cryptomonnaies. Selon cette enquête, 8 % de nos concitoyens détiendraient déjà des cryptomonnaies et 30 % envisageraient d’en acquérir. Des projections basses qui illustrent « l’étendue de la démocratisation des cryptos » dans notre pays. 

Les jeunes salariés français attirés par une rémunération en cryptomonnaies

Parallèlement, une proportion non négligeable de jeunes salariés français semble acquise à l’idée d’une rémunération en jetons numériques. En effet, selon une étude « Future of Pay » menée en 2020 par ADP (Automatic Data Processing), 35 % des Millenials seraient ouverts au versement de leur rémunération en cryptomonnaies

Les actifs numériques pourraient-ils alors constituer une solution pour les 62 % d’employeurs qui envisagent de personnaliser leurs packages salariaux pour « rester compétitifs dans la guerre des talents » ?

2. Les avantages d’une rémunération en cryptomonnaie

La rémunération en cryptomonnaie : un atout pour la marque employeur

Proposer à ses salariés une rémunération en cryptomonnaie reste à ce jour rare et audacieux. Ce type de prise de position témoigne d’une culture d’entreprise orientée vers l’innovation et la disruption. Il s’agit par conséquent d’un élément de marque employeur permettant d’attirer des profils jeunes et créatifs.

Sans surprise, les sociétés qui incluent des monnaies numériques dans leurs packages salariaux appartiennent souvent à l’industrie des cryptomonnaies (bien sûr !) et à celle de la Tech :

Kraken, une plateforme d’échange de Bitcoins, défend par exemple une « nouvelle approche du salaire » et fait de la rémunération en cryptomonnaie un véritable argument de recrutement. Sur son site internet, la start-up américaine affirme ainsi : « Kraken est fier d’être à la pointe de l’innovation dans le domaine des cryptos, ce qui signifie que la majorité de nos collaborateurs a la possibilité d’être payée en Bitcoin ».

De leur côté, les start-ups australiennes Finder (comparateur web) et BTC Markets (plateforme d’échange de cryptos) proposent des salaires en Bitcoin dans l’optique de répondre aux attentes de leurs recrues, jeunes, et « pro cryptos ». Selon Caroline Bowler, directrice de BTC Markets, une majorité des employés de la start-up sont « âgés de 35 ans ou moins, ont un appétit naturel et une compréhension des cryptos et sont ouverts à l’exploration de façons nouvelles et innovantes d’interagir avec ces dernières ». Ainsi, rémunérer les salariés de l’entreprise en Bitcoin revient simplement à répondre à leur demande.

Un levier pour augmenter la rémunération de ses salariés

Au cours de ces dernières années, le cours des cryptomonnaies a parfois fait des bons. À titre d’exemple, la valeur du Bitcoin a crû de plus de 12 000 % depuis sa création. De quoi réaliser de belles plus-values. La perspective de recevoir une partie de sa rémunération en monnaie numérique pourrait donc séduire et fidéliser les salariés qui souhaitent avoir des perspectives de gains rapides.

☝️ Mais attention, rappelons-le dès à présent : les performances passées ne présagent pas des performances futures. En un mot, le marché des cryptos étant particulièrement volatile, percevoir un salaire entièrement en jetons numériques s’avérerait bien trop risqué.

Une solution pour rémunérer ses collaborateurs étrangers

Un nombre croissant d’entreprises emploient des salariés aux quatre coins du monde. Pourtant, les moyens de paiement actuels peuvent rendre la remise des salaires à l’étranger longue et onéreuse. Selon la société Gilded, spécialiste du secteur, une rémunération en cryptomonnaie permettrait de pallier ce problème. Cette solution réduirait en effet le temps de transfert de 96 % et engendrerait des frais 76 % inférieurs à ceux facturés pour un transfert classique. Le versement du salaire en jetons numériques pourrait ainsi représenter un vrai plus pour les salariés basés dans des pays lointains.

Découvrir l’investissement à travers un produit attractif

Selon l’étude « Future of Pay » mentionnée précédemment, près de la moitié des jeunes salariés souhaiteraient que leur entreprise leur fournisse des conseils financiers. L’octroi de cryptomonnaies pourrait permettre, dans une certaine mesure, de répondre à cette demande. Les actifs numériques sont en effet une portée d’entrée séduisante (bien que complexe !) pour qui souhaite débuter dans le monde de l’investissement. Recevoir un salaire en monnaie numérique pourrait donc inciter les employés à s’intéresser sérieusement à leurs finances et à s’initier aux rudiments des placements. 💡

Le guide ultime de la rémunération en entreprise

3. Verser un salaire en cryptos : des obstacles persistants

Une législation encore défavorable à la rémunération en cryptomonnaies

Dans le monde entier (ou presque) la rémunération des salariés en cryptomonnaie se heurte à des freins d’ordre juridiques et fiscaux. La Nouvelle-Zélande ou encore le Salvador ont communiqué sur leur souhait de faciliter le versement des salaires en cryptoactifs. Ailleurs, les entreprises doivent naviguer à vue, accompagnées de leurs avocats.

En France, les avis divergent. Selon certains spécialistes, le Code du Travail ferait obstacle au versement d’un salaire en cryptomonnaie. La loi énonce en effet que « le versement du salaire doit avoir lieu en monnaie fiduciaire ayant cours légal en France » et que « le salaire doit être payé en espèces, par chèque barré ou par virement à un compte bancaire ou postal ». Néanmoins, d’autres experts considèrent la pratique légale, bien que peu répandue. Le versement de primes ou de bonus en actifs numériques semble quant à elle plus nettement envisageable d’un point de vue juridique.

L’appétit des Français pour les jetons numériques, les perspectives de développement de l’industrie des cryptomonnaies en France ou encore l’implantation sur le territoire de mastodontes du secteur tels que Binance pourraient faire bouger les lignes.

En effet, comme le souligne l’avocat maître Journoud, interviewé par le média Putsch « il faut garder à l’esprit que ces sociétés versent d’ores et déjà des rémunérations en cryptomonnaie à leurs employés à l’étranger et devraient souhaiter continuer à le faire en France. Par conséquent, les avocats spécialisés en droit du travail se sont saisis du sujet et sont actuellement en train d’étudier la faisabilité d’une telle pratique pour leurs clients. »

Un investissement à haut risque

Cela va sans dire, les cryptomonnaies sont pour la plupart volatiles. Leurs soubresauts ont de quoi désillusionner bon nombre d’investisseurs, consternés par la chute parfois brutale des cours. À titre d’exemple, entre novembre 2021 et janvier 2022, le Bitcoin a perdu près de 50 % de sa valeur.

Les cryptomonnaies ne peuvent par conséquent s’envisager que comme un investissement à haut risque portant sur des sommes que les salariés sont potentiellement prêts à abandonner. À rebours, un tel placement ne conviendra pas aux profils « bons pères de famille » qui souhaitent faire fructifier leur épargne sans mettre en péril leurs économies.

Dans la plupart des organisations, l’obtention de cryptomonnaies reste ainsi optionnelle et limitée à un modeste pourcentage de la rémunération. Tel est notamment le cas au sein de l’entreprise américaine Bitwage, dont les employés se font verser entre 5 et 10 % de leur salaire en Bitcoin. En un mot, pour réduire le risque, seule une petite partie du salaire est versée en cryptos.

Des alternatives pour les salariés "boursicoteurs"

L’engouement pour les cryptoactifs ne doit pas faire oublier l’existence de produits d’investissement plus classiques, tout aussi attractifs, sensiblement moins risqués et, surtout, bien plus simples à appréhender que les jetons numériques (lesquels devraient être réservés aux profils experts).

Les entreprises peuvent notamment proposer à leurs collaborateurs de l’épargne salariale et retraite. Cette solution pourra combler les salariés « boursicoteurs ». En effet, des acteurs tels qu’Epsor permettent désormais aux employés de personnaliser simplement leurs placements. Avec une quarantaine de fonds d’investissement disponibles, Epsor offre aux épargnants un vaste terrain de jeux. La plateforme leur permet de maîtriser les sociétés, les secteurs et les thématiques (Tech, ISR, PME… etc.) dans lesquels ils placent leur argent. De quoi développer une stratégie d’investissement sur-mesure, conforme à leur tolérance au risque et à leurs valeurs individuelles.

Le mot de la fin…

À l’heure où l’industrie des cryptomonnaies prend son essor en France et où le public fait preuve d’un intérêt croissant pour les monnaies numériques, la question de la rémunération en cryptoactifs pourrait s’imposer dans le débat.

Un tel mode de rétribution pourrait faire le jeu des start-up du secteur de la Tech, soucieuses d’attirer des talents particulièrement prisés, technophiles et acquis à la cause des jetons numériques.

Dans les autres organisations, l’appétence des salariés pour les cryptomonnaies pourrait, dans un premier temps, servir de point d’entrée pour développer l’accès aux conseils financiers et pour communiquer à propos des nombreuses possibilités déjà offertes par les packages salariaux (épargne salariale, PERCO, actionnariat salarié… etc.).

Démo Epsor


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Sommaire

1. L’épargne salariale et retraite, kézako ?
  • L’épargne salariale, comment ça marche ?
  • L’intéressement en bref
  • Intéressement & start-ups/scale-ups, le combo parfait
  • L’intéressement en chiffres
2. Une solution gagnant-gagnant !
  • Des économies pour tous
  • L’épargne salariale, un outil 360°
3. Mise en place de l’intéressement : tuto !
  • 7 choses à savoir sur l’accord d’intéressement
  • Les 3 grandes étapes à suivre
  • Les règles d’or pour un accord réussi
  • Use case #1: start-up de 200 collaborateurs
  • Use case #2 : start-up de 45 collaborateurs
4. 5 conseils pour bien choisir son prestataire
  • Le maître mot : la pédagogie
  • Une épargne qui ressemble à vos salariés !
  • L’importance d’une gamme d’investissement diversifiée • RSE : priorité aux valeurs de vos collaborateurs
  • Frais transparents & compétitifs
5. (Bonus) Soigner les finitions !
  • Les démarches administratives, on s’en occupe !
  • Communiquez, communiquez... et communiquez !
Nous gérons l’épargne de leurs salariés

Janvier 2022, Éric Adams, maire de New York, recevait son premier salaire intégralement payé en cryptomonnaies. Un message fort, largement relayé, destiné à imposer « Big Apple » comme l’un des pôles mondiaux des cryptoactifs.

Bien que novatrice, la pratique n’a pourtant plus vraiment de quoi surprendre. En Nouvelle-Zélande, au Salvador, mais aussi en Australie, au Japon, en Suisse ou encore aux États-Unis, un nombre croissant d’entreprises passent en effet le cap de la rémunération des salariés en cryptomonnaies.

Mais qu’en est-il en France, où une étude KPMG/ADAN publiée le 14 février 2022, révèle l’ampleur de la démocratisation des cryptomonnaies et souligne le potentiel de l’industrie des cryptos en termes de croissance et d’emploi ? Est-il temps d’envisager d’intégrer les jetons numériques dans le package salarial de vos employés ? Epsor vous propose une (rapide) analyse prospective. 🔮

1. Des salariés français acquis à l’idée d’une rémunération en cryptomonnaie ?

La démocratisation des cryptomonnaies en France 

Le 14 février 2022, l’Association pour le développement des actifs numériques (ADAN) et le cabinet de conseil KPMG publiaient une étude conjointe. Cette dernière soulignait l’attrait grandissant des Français pour les cryptomonnaies. Selon cette enquête, 8 % de nos concitoyens détiendraient déjà des cryptomonnaies et 30 % envisageraient d’en acquérir. Des projections basses qui illustrent « l’étendue de la démocratisation des cryptos » dans notre pays. 

Les jeunes salariés français attirés par une rémunération en cryptomonnaies

Parallèlement, une proportion non négligeable de jeunes salariés français semble acquise à l’idée d’une rémunération en jetons numériques. En effet, selon une étude « Future of Pay » menée en 2020 par ADP (Automatic Data Processing), 35 % des Millenials seraient ouverts au versement de leur rémunération en cryptomonnaies

Les actifs numériques pourraient-ils alors constituer une solution pour les 62 % d’employeurs qui envisagent de personnaliser leurs packages salariaux pour « rester compétitifs dans la guerre des talents » ?

2. Les avantages d’une rémunération en cryptomonnaie

La rémunération en cryptomonnaie : un atout pour la marque employeur

Proposer à ses salariés une rémunération en cryptomonnaie reste à ce jour rare et audacieux. Ce type de prise de position témoigne d’une culture d’entreprise orientée vers l’innovation et la disruption. Il s’agit par conséquent d’un élément de marque employeur permettant d’attirer des profils jeunes et créatifs.

Sans surprise, les sociétés qui incluent des monnaies numériques dans leurs packages salariaux appartiennent souvent à l’industrie des cryptomonnaies (bien sûr !) et à celle de la Tech :

Kraken, une plateforme d’échange de Bitcoins, défend par exemple une « nouvelle approche du salaire » et fait de la rémunération en cryptomonnaie un véritable argument de recrutement. Sur son site internet, la start-up américaine affirme ainsi : « Kraken est fier d’être à la pointe de l’innovation dans le domaine des cryptos, ce qui signifie que la majorité de nos collaborateurs a la possibilité d’être payée en Bitcoin ».

De leur côté, les start-ups australiennes Finder (comparateur web) et BTC Markets (plateforme d’échange de cryptos) proposent des salaires en Bitcoin dans l’optique de répondre aux attentes de leurs recrues, jeunes, et « pro cryptos ». Selon Caroline Bowler, directrice de BTC Markets, une majorité des employés de la start-up sont « âgés de 35 ans ou moins, ont un appétit naturel et une compréhension des cryptos et sont ouverts à l’exploration de façons nouvelles et innovantes d’interagir avec ces dernières ». Ainsi, rémunérer les salariés de l’entreprise en Bitcoin revient simplement à répondre à leur demande.

Un levier pour augmenter la rémunération de ses salariés

Au cours de ces dernières années, le cours des cryptomonnaies a parfois fait des bons. À titre d’exemple, la valeur du Bitcoin a crû de plus de 12 000 % depuis sa création. De quoi réaliser de belles plus-values. La perspective de recevoir une partie de sa rémunération en monnaie numérique pourrait donc séduire et fidéliser les salariés qui souhaitent avoir des perspectives de gains rapides.

☝️ Mais attention, rappelons-le dès à présent : les performances passées ne présagent pas des performances futures. En un mot, le marché des cryptos étant particulièrement volatile, percevoir un salaire entièrement en jetons numériques s’avérerait bien trop risqué.

Une solution pour rémunérer ses collaborateurs étrangers

Un nombre croissant d’entreprises emploient des salariés aux quatre coins du monde. Pourtant, les moyens de paiement actuels peuvent rendre la remise des salaires à l’étranger longue et onéreuse. Selon la société Gilded, spécialiste du secteur, une rémunération en cryptomonnaie permettrait de pallier ce problème. Cette solution réduirait en effet le temps de transfert de 96 % et engendrerait des frais 76 % inférieurs à ceux facturés pour un transfert classique. Le versement du salaire en jetons numériques pourrait ainsi représenter un vrai plus pour les salariés basés dans des pays lointains.

Découvrir l’investissement à travers un produit attractif

Selon l’étude « Future of Pay » mentionnée précédemment, près de la moitié des jeunes salariés souhaiteraient que leur entreprise leur fournisse des conseils financiers. L’octroi de cryptomonnaies pourrait permettre, dans une certaine mesure, de répondre à cette demande. Les actifs numériques sont en effet une portée d’entrée séduisante (bien que complexe !) pour qui souhaite débuter dans le monde de l’investissement. Recevoir un salaire en monnaie numérique pourrait donc inciter les employés à s’intéresser sérieusement à leurs finances et à s’initier aux rudiments des placements. 💡

Le guide ultime de la rémunération en entreprise

3. Verser un salaire en cryptos : des obstacles persistants

Une législation encore défavorable à la rémunération en cryptomonnaies

Dans le monde entier (ou presque) la rémunération des salariés en cryptomonnaie se heurte à des freins d’ordre juridiques et fiscaux. La Nouvelle-Zélande ou encore le Salvador ont communiqué sur leur souhait de faciliter le versement des salaires en cryptoactifs. Ailleurs, les entreprises doivent naviguer à vue, accompagnées de leurs avocats.

En France, les avis divergent. Selon certains spécialistes, le Code du Travail ferait obstacle au versement d’un salaire en cryptomonnaie. La loi énonce en effet que « le versement du salaire doit avoir lieu en monnaie fiduciaire ayant cours légal en France » et que « le salaire doit être payé en espèces, par chèque barré ou par virement à un compte bancaire ou postal ». Néanmoins, d’autres experts considèrent la pratique légale, bien que peu répandue. Le versement de primes ou de bonus en actifs numériques semble quant à elle plus nettement envisageable d’un point de vue juridique.

L’appétit des Français pour les jetons numériques, les perspectives de développement de l’industrie des cryptomonnaies en France ou encore l’implantation sur le territoire de mastodontes du secteur tels que Binance pourraient faire bouger les lignes.

En effet, comme le souligne l’avocat maître Journoud, interviewé par le média Putsch « il faut garder à l’esprit que ces sociétés versent d’ores et déjà des rémunérations en cryptomonnaie à leurs employés à l’étranger et devraient souhaiter continuer à le faire en France. Par conséquent, les avocats spécialisés en droit du travail se sont saisis du sujet et sont actuellement en train d’étudier la faisabilité d’une telle pratique pour leurs clients. »

Un investissement à haut risque

Cela va sans dire, les cryptomonnaies sont pour la plupart volatiles. Leurs soubresauts ont de quoi désillusionner bon nombre d’investisseurs, consternés par la chute parfois brutale des cours. À titre d’exemple, entre novembre 2021 et janvier 2022, le Bitcoin a perdu près de 50 % de sa valeur.

Les cryptomonnaies ne peuvent par conséquent s’envisager que comme un investissement à haut risque portant sur des sommes que les salariés sont potentiellement prêts à abandonner. À rebours, un tel placement ne conviendra pas aux profils « bons pères de famille » qui souhaitent faire fructifier leur épargne sans mettre en péril leurs économies.

Dans la plupart des organisations, l’obtention de cryptomonnaies reste ainsi optionnelle et limitée à un modeste pourcentage de la rémunération. Tel est notamment le cas au sein de l’entreprise américaine Bitwage, dont les employés se font verser entre 5 et 10 % de leur salaire en Bitcoin. En un mot, pour réduire le risque, seule une petite partie du salaire est versée en cryptos.

Des alternatives pour les salariés "boursicoteurs"

L’engouement pour les cryptoactifs ne doit pas faire oublier l’existence de produits d’investissement plus classiques, tout aussi attractifs, sensiblement moins risqués et, surtout, bien plus simples à appréhender que les jetons numériques (lesquels devraient être réservés aux profils experts).

Les entreprises peuvent notamment proposer à leurs collaborateurs de l’épargne salariale et retraite. Cette solution pourra combler les salariés « boursicoteurs ». En effet, des acteurs tels qu’Epsor permettent désormais aux employés de personnaliser simplement leurs placements. Avec une quarantaine de fonds d’investissement disponibles, Epsor offre aux épargnants un vaste terrain de jeux. La plateforme leur permet de maîtriser les sociétés, les secteurs et les thématiques (Tech, ISR, PME… etc.) dans lesquels ils placent leur argent. De quoi développer une stratégie d’investissement sur-mesure, conforme à leur tolérance au risque et à leurs valeurs individuelles.

Le mot de la fin…

À l’heure où l’industrie des cryptomonnaies prend son essor en France et où le public fait preuve d’un intérêt croissant pour les monnaies numériques, la question de la rémunération en cryptoactifs pourrait s’imposer dans le débat.

Un tel mode de rétribution pourrait faire le jeu des start-up du secteur de la Tech, soucieuses d’attirer des talents particulièrement prisés, technophiles et acquis à la cause des jetons numériques.

Dans les autres organisations, l’appétence des salariés pour les cryptomonnaies pourrait, dans un premier temps, servir de point d’entrée pour développer l’accès aux conseils financiers et pour communiquer à propos des nombreuses possibilités déjà offertes par les packages salariaux (épargne salariale, PERCO, actionnariat salarié… etc.).

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