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Comment préparer sa retraite après 50 ans ?
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16
 
October
 
2023
8
 minutes

Comment préparer sa retraite après 50 ans ?

Nos conseils pour bien préparer sa retraite à 50 ans ou plus et se ménager un complément de revenu.
Valentine Burguet
Conseillère en gestion de patrimoine

La préparation de la retraite est un sujet qui concerne tout le monde. Chacun souhaite en effet bénéficier d’une situation financière confortable une fois sorti de la vie active. Pourtant, trop peu de personnes prennent des mesures pour se ménager un complément de revenu en prévision de la retraite. 

Un comportement dommageable lorsque l’on sait que le système de retraite actuel est en déséquilibre et que le taux de remplacement se dégrade. À titre d’exemple, en 2023, selon le Conseil d’Orientation des Retraites (COR), les cadres touchent une pension de retraite égale à 50 % seulement de leur dernier salaire. Avec une telle baisse de revenus à la retraite, pas évident de maintenir son niveau de vie et de profiter de sa vieillesse. 

👍 Néanmoins, la situation n’est pas désespérée. Il est en effet possible de bien préparer sa retraite à 50 ou 55 ans en mettant en place des actions très simples. Cela vous intéresse ? Dans cet article, Epsor vous donne des conseils concrets pour anticiper la fin de votre carrière professionnelle et optimiser votre future retraite si vous avez 50 ans, ou plus. Bonne lecture ! 


Préparer sa retraite dès ses 50 ans 

Concernant la préparation de la retraite, le temps est un facteur déterminant. Commencer à épargner et investir son argent le plus tôt possible permet en effet de se constituer un patrimoine financier en bénéficiant des avantages de l’investissement long terme au premier rang desquels : 

  • Une réduction de l’effort d’épargne, c’est-à-dire de la part de revenus à mettre de côté chaque mois pour atteindre le montant souhaité ; 
  • La hausse tendancielle des marchés financiers sur le temps long ;

👉 La première chose à faire pour préparer la retraite à 50 ans ou plus consiste donc à commencer à épargner et réaliser des placements dès à présent. Pour cela, mettez en place un virement automatique mensuel depuis votre compte courant vers un compte épargne. 

💡Petite astuce : veillez à programmer ce versement juste après le jour de réception de votre paie. De cette manière, vous ne serez pas tenté de dépenser les sommes destinées à votre épargne retraite. 


Faire le point sur ses droits à la retraite

La deuxième action à mener pour préparer sa retraite après 50 ans consiste à faire le point sur ses droits à la retraite. L’objectif de cet audit : 

  • Connaître son nombre de trimestres d’assurance retraite validés ;
  • Découvrir son âge de départ en retraite à taux plein ; 
  • Estimer le montant de sa future pension de retraite ;
  • Identifier d’éventuels oublis de la part des organismes de retraite afin de les corriger. 

Pour réaliser ce bilan, commencez par rassembler toutes vos fiches de paie, contrats de travail et documents administratifs relatifs, par exemple, à vos périodes de chômage, d’arrêt maladie ou encore de congé maternité. 


Rendez-vous ensuite sur le site officiel info-retraite.fr et créez-vous un compte personnel. Cette plateforme vous permettra notamment de : 

  • Visualiser les informations vous concernant communiquées à l’ensemble des caisses de retraite (retraite de base et retraite complémentaire) ; 
  • Utiliser un simulateur pour connaître le montant de votre future retraite en fonction de votre âge de départ à la retraite ;
  • Racheter des trimestres d’assurance retraite pour améliorer votre pension de retraite. 

👉 Surtout, le site info-retraite.fr vous permettra de télécharger votre relevé de carrière ou Relevé de Situation Individuel (RSI). Les erreurs administratives étant fréquentes, il est indispensable de vérifier que tous vos trimestres d’assurance retraite validés ont bien été pris en compte (périodes d’activité salariée, mais aussi de chômage, d’arrêt maladie, d’invalidité, etc.). 

Pour vous assurer qu’il n’y a pas de « trous dans la raquette », appuyez-vous sur vos bulletins de salaire, contrats de travail et autres documents administratifs. Si vous identifiez un oubli, demandez immédiatement à ce que celui-ci soit corrigé. 


Estimer ses besoins financiers en tant que futur retraité 

👉 Une fois votre situation éclaircie, il convient d’évaluer vos besoins financiers futurs et les ressources dont vous disposerez lorsque vous aurez cessé votre activité professionnelle. En bref, à ce stade, vous devez estimer le revenu mensuel ou le capital qui vous sera nécessaire pour vivre et réaliser vos envies quand l’âge de la retraite sera arrivé. Pour ce faire : 

  • Effectuez un audit patrimonial en prenant en compte vos futures pensions de retraite telles qu’estimées sur le site info-retraite.fr, vos revenus non salariés, votre patrimoine financier (sommes en compte courant, placements financiers, etc.) et votre patrimoine immobilier (résidence principale, immobilier locatif, etc.). 
  • Puis, calculez le budget dont vous aurez besoin à la retraite en considérant non seulement vos dépenses quotidiennes (alimentation, loyers, assurances, etc.) mais aussi votre fiscalité, le remboursement de vos crédits et emprunts, votre situation familiale (parents ou enfants à charge), vos frais de santé, vos projets de vie, etc. 
  • Enfin, confrontez les résultats afin de déterminer si vos ressources correspondent à vos besoins, ou si ces derniers ne sont pas couverts. 

Vous constatez un décalage ? Il est temps de préparer votre retraite financièrement. Pas de panique. Différentes solutions existent pour vous ménager des sources de revenus complémentaires et combler la différence entre vos besoins financiers de futur retraité et vos ressources. 


Les solutions pour améliorer sa retraite à partir de 50 ans

Il existe deux leviers principaux pour optimiser sa retraite sur le plan financier quand on a 50 ans ou plus


# 1 Repousser sa demande de départ en retraite


👉 La première solution pour augmenter sa pension de retraite consiste à jouer sur la durée de cotisation en repoussant son âge de départ en retraite afin d’atteindre l’âge de la retraite à taux plein (sans décote). 

Concrètement, il s’agit de différer votre demande de retraite et de travailler au-delà de l’âge légal de départ en retraite. Depuis la réforme des retraites de 2023, celui-ci est fixé à 64 ans. L’objectif : accumuler plus de trimestres, cotiser davantage et obtenir le montant de retraite maximal auquel vous pouvez prétendre au regard de votre dernier salaire. 

Pour rappel : à partir de 67 ans, vous toucherez votre pension de retraite à taux plein, quel que soit le nombre de trimestres d’assurance retraite que vous aurez validé. C’est l’âge de la retraite à taux plein automatique. 


# 2 Epargner et investir pour disposer de revenus complémentaires au moment de la retraite

👉 La deuxième solution pour améliorer sa retraite après 50 ans consiste à épargner et investir ses économies pour disposer de revenus complémentaires. Bien qu’il soit préférable d’actionner ce levier bien avant 50 ans, il reste possible d’en tirer profit au-delà de cet âge. La condition ? Déployer des efforts importants au cours des 10 à 15 années qui vous séparent de la retraite et surtout choisir les bons produits d’épargne. 


Miser sur le Plan d’épargne retraite (PER)

🌟 Le Plan d’épargne retraite (PER) est un produit d’épargne particulièrement adapté à la préparation de la retraite. Il présente en effet deux avantages notables : 

  • Les sommes qui sont placées sur un PER font, par défaut, l’objet d’une gestion pilotée. L’argent est investi sur les marchés financiers et fructifie sans que vous n’ayez à intervenir. Grâce à cette stratégie d’investissement automatique, vos fonds sont progressivement placés sur des supports moins risqués afin d’être sécurisés à l’approche de la retraite.
  • Le PER offre un cadre fiscal avantageux. À l’entrée, les sommes versées sur un PER (intéressement, participation, abondement, cotisations obligatoires de l’employeur, etc.) sont exonérées d’impôt sur le revenu et de charges sociales (hors CSG/CRDS, à hauteur de 9,7 %). À la sortie, les plus-values réalisées échappent à l’impôt sur le revenu, mais supportent des prélèvements sociaux à hauteur de 17,2 %. Par ailleurs, si l’épargnant réalise des versements sur son PER, il peut les déduire de son revenu imposable dans la limite de 10 % de son revenu professionnel ou de 10 % du PASS. Le cas échéant, le capital est imposé à la sortie, en même temps que les plus-values. 

Attention, il existe trois types de PER

  1. Le PER Obligatoire (PERO). Le PERO est un plan d’épargne retraite mis en place par l’employeur au profit de tout ou partie de ses salariés et alimenté par ce dernier via des cotisations obligatoires. En complément, les salariés peuvent réaliser des versements volontaires. Une fois parti en retraite, le bénéficiaire du PERO récupère les sommes sous la forme d’une rente viagère, c’est-à-dire d’un montant fixe versé à échéance régulière (chaque mois par exemple). Les fonds qui correspondent aux versements volontaires peuvent quant à eux être perçus sous forme de capital. Dans ce cas, l’épargnant prélève le montant de son choix au moment de son choix. 
  2. Le PER Collectif (PERCO). Le PERCO est également un plan d’épargne retraite ouvert par une entreprise au bénéfice de ses collaborateurs. Les salariés peuvent y verser leurs primes d’intéressement, leurs primes de participation ou encore réaliser des versements volontaires afin de faire fructifier leur argent tout en bénéficiant d’une fiscalité avantageuse (voir ci-dessus). Cerise sur le gâteau, lorsque le bénéficiaire place de l’argent sur son PERCO, son employeur peut compléter ce versement. Ce mécanisme, appelé abondement, est un vrai coup de pouce pour faire grossir son épargne à moindre effort. Une fois l’âge de la retraite arrivé, l’épargnant peut décider de toucher son pécule sous forme de rente viagère ou sous forme de capital. Cette seconde option est intéressante, car elle garantit une certaine souplesse. En effet, le retraité peut puiser dans ses économies ponctuellement, en cas de besoin. Il peut également choisir de conserver son argent sur son PERCO. Dans ce cas, il ne paie pas de frais ni d’impôt et laisse ses investissements produire des intérêts. 
  3. Le PER individuel. Le PER individuel est un produit d’épargne ouvert par l’épargnant lui-même auprès d’un organisme agréé (assureur, banque, etc.). Il présente les mêmes caractéristiques que le PERO et le PERCO. Le PER individuel ne présente donc pas d’intérêt spécifique pour les personnes possédant déjà un PERCO ou un PERO, à moins que ces dernières souhaitent placer leur argent dans des fonds d’investissement qui ne sont pas accessibles via ce plan. Une ou un futur retraité peut par ailleurs ouvrir un PER individuel au bénéfice de son enfant. L’objectif : défiscaliser une partie de ses revenus tout en aidant sa descendance à se constituer un patrimoine en prévision de sa propre retraite ou d’un achat immobilier (cas de déblocage anticipé du PER). 

👉 En résumé, si votre employeur met un PER Collectif ou un PER obligatoire à votre disposition, utilisez ce dispositif à son plein potentiel. Ces contrats vous permettent en effet de faire fructifier votre argent en le plaçant sur différents types d’actifs (actions, ETF, obligations, parts de SCPI, etc.) tout en bénéficiant de la gestion pilotée, de frais réduits et d’avantages fiscaux. À défaut, pensez à ouvrir un PER individuel.


Compléter avec le PEE, l’assurance-vie, le PEA ou le compte-titre 

Les sommes qui ne sont pas placées sur votre PER peuvent être réparties entre différentes enveloppes : 

  • Le Plan Epargne Entreprise (PEE). Le PEE permet aux salariés d’investir sur les marchés financiers pour se constituer une épargne à court ou moyen terme avec l’aide de leur employeur. Le PEE est un produit d’épargne avantageux. En effet, si l’épargnant y place ses primes d’intéressement ou de participation, celles-ci sont exonérées d’impôt sur le revenu. Mieux, l’entreprise peut mettre en place de l’abondement afin de booster l’épargne de ses collaborateurs. Enfin, à la sortie, les plus-values réalisées dans le cadre du PEE échappent à l’impôt sur le revenu. Les gains sont uniquement soumis à aux prélèvements sociaux (17,2 %).
  • L’assurance-vie. L’assurance-vie est un produit d’épargne relativement flexible. Ce type de contrat permet d’investir dans différentes classes d’actifs (actions, ETF, obligations, parts de SCPI, etc.) tout en bénéficiant d’une fiscalité allégée sur les plus-values (au-delà de 8 ans de détention) et, en cas de décès, sur la succession (au profit des bénéficiaires). 
  • Le Plan d’Épargne en Actions (PEA). Le PEA est un produit d’épargne qui permet de placer son argent dans des actions de sociétés établies en Europe, mais aussi de s’exposer aux marchés mondiaux (hors Europe), notamment via des fonds ETF (Fonds négociables en Bourse). Grâce à cette enveloppe, il est possible d’investir en Bourse tout en profitant (sous conditions) d’une exonération d’impôt
  • Le compte-titre ordinaire (CTO). Le CTO permet d’investir ses économies sur les marchés financiers de manière libre. À la différence du PEA, de l’assurance-vie ou du PER, le CTO n’offre pas d’avantage fiscal particulier, si ce n’est celui de pouvoir déduire les éventuelles moins-values réalisées au cours d’une année des plus-values réalisées sur la même période afin de payer moins d’impôts. 

⚠️ Attention, il n’existe pas de solution miracle. L’essentiel est de choisir le produit d’épargne qui correspond à votre situation budgétaire et familiale, à vos projets de vie ou encore à vos ambitions en matière de transmission. 


Investir dans l’immobilier 

L’immobilier est une classe d’actifs particulièrement prisée des Français. À l’approche de la retraite, il peut être tentant d’investir dans l’immobilier locatif (ou immobilier de rendement) dans le but de générer des revenus complémentaires. 

Cette option peut être envisagée à condition de maintenir un bon équilibre, dans votre patrimoine, entre l’immobilier et le financier. Ce type d’investissement n’est en effet pas dénué de contraintes : frais de notaire, gestion, fiscalité ou encore manque de liquidité. Avant de vous lancer, veillez, là encore, à faire le point sur votre situation et vos besoins. 


Préparer sa retraite après 50 ans : ce qu’il faut retenir 

Il n’est jamais trop tard pour préparer sa retraite financièrement. À 50 ou 55 ans, des solutions peuvent vous permettre d’améliorer votre pension de retraite pour compenser la perte de revenu engendrée par la sortie de la vie active. 

👉 En résumé, voici la marche à suivre : 

  • Commencez à mettre de l’argent de côté dès aujourd’hui en programmant un virement automatique mensuel depuis votre compte courant vers votre compte épargne ; 
  • Rendez-vous sur le site info-retraite.fr afin de connaître le montant de votre future pension de retraite ; 
  • Estimez vos besoins financiers au moment de la retraite et voyez si vos ressources (dont votre pension de retraite projetée) couvrent ces derniers ; 
  • Mettez en place des solutions pour sécuriser votre avenir financier, en envisageant de travailler jusqu’à l’âge de la retraite à taux plein et, surtout, en plaçant vos économies sur des produits d’épargne adaptés à la préparation de la retraite, au premier rang desquels le PER. 
💡 Vous disposez d’un PER Epsor via votre entreprise ? Rendez-vous sur la plateforme pour savoir comment exploiter votre PER à son plein potentiel, ou prenez rendez-vous avec un conseiller en gestion de patrimoine pour obtenir des conseils personnalisés et aborder la retraite en toute sérénité. 

simulateur Epsor économie d'impôts PER
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Comment préparer sa retraite après 50 ans ?

Sommaire

1. L’épargne salariale et retraite, kézako ?
  • L’épargne salariale, comment ça marche ?
  • L’intéressement en bref
  • Intéressement & start-ups/scale-ups, le combo parfait
  • L’intéressement en chiffres
2. Une solution gagnant-gagnant !
  • Des économies pour tous
  • L’épargne salariale, un outil 360°
3. Mise en place de l’intéressement : tuto !
  • 7 choses à savoir sur l’accord d’intéressement
  • Les 3 grandes étapes à suivre
  • Les règles d’or pour un accord réussi
  • Use case #1: start-up de 200 collaborateurs
  • Use case #2 : start-up de 45 collaborateurs
4. 5 conseils pour bien choisir son prestataire
  • Le maître mot : la pédagogie
  • Une épargne qui ressemble à vos salariés !
  • L’importance d’une gamme d’investissement diversifiée • RSE : priorité aux valeurs de vos collaborateurs
  • Frais transparents & compétitifs
5. (Bonus) Soigner les finitions !
  • Les démarches administratives, on s’en occupe !
  • Communiquez, communiquez... et communiquez !
Nous gérons l’épargne de leurs salariés

La préparation de la retraite est un sujet qui concerne tout le monde. Chacun souhaite en effet bénéficier d’une situation financière confortable une fois sorti de la vie active. Pourtant, trop peu de personnes prennent des mesures pour se ménager un complément de revenu en prévision de la retraite. 

Un comportement dommageable lorsque l’on sait que le système de retraite actuel est en déséquilibre et que le taux de remplacement se dégrade. À titre d’exemple, en 2023, selon le Conseil d’Orientation des Retraites (COR), les cadres touchent une pension de retraite égale à 50 % seulement de leur dernier salaire. Avec une telle baisse de revenus à la retraite, pas évident de maintenir son niveau de vie et de profiter de sa vieillesse. 

👍 Néanmoins, la situation n’est pas désespérée. Il est en effet possible de bien préparer sa retraite à 50 ou 55 ans en mettant en place des actions très simples. Cela vous intéresse ? Dans cet article, Epsor vous donne des conseils concrets pour anticiper la fin de votre carrière professionnelle et optimiser votre future retraite si vous avez 50 ans, ou plus. Bonne lecture ! 


Préparer sa retraite dès ses 50 ans 

Concernant la préparation de la retraite, le temps est un facteur déterminant. Commencer à épargner et investir son argent le plus tôt possible permet en effet de se constituer un patrimoine financier en bénéficiant des avantages de l’investissement long terme au premier rang desquels : 

  • Une réduction de l’effort d’épargne, c’est-à-dire de la part de revenus à mettre de côté chaque mois pour atteindre le montant souhaité ; 
  • La hausse tendancielle des marchés financiers sur le temps long ;

👉 La première chose à faire pour préparer la retraite à 50 ans ou plus consiste donc à commencer à épargner et réaliser des placements dès à présent. Pour cela, mettez en place un virement automatique mensuel depuis votre compte courant vers un compte épargne. 

💡Petite astuce : veillez à programmer ce versement juste après le jour de réception de votre paie. De cette manière, vous ne serez pas tenté de dépenser les sommes destinées à votre épargne retraite. 


Faire le point sur ses droits à la retraite

La deuxième action à mener pour préparer sa retraite après 50 ans consiste à faire le point sur ses droits à la retraite. L’objectif de cet audit : 

  • Connaître son nombre de trimestres d’assurance retraite validés ;
  • Découvrir son âge de départ en retraite à taux plein ; 
  • Estimer le montant de sa future pension de retraite ;
  • Identifier d’éventuels oublis de la part des organismes de retraite afin de les corriger. 

Pour réaliser ce bilan, commencez par rassembler toutes vos fiches de paie, contrats de travail et documents administratifs relatifs, par exemple, à vos périodes de chômage, d’arrêt maladie ou encore de congé maternité. 


Rendez-vous ensuite sur le site officiel info-retraite.fr et créez-vous un compte personnel. Cette plateforme vous permettra notamment de : 

  • Visualiser les informations vous concernant communiquées à l’ensemble des caisses de retraite (retraite de base et retraite complémentaire) ; 
  • Utiliser un simulateur pour connaître le montant de votre future retraite en fonction de votre âge de départ à la retraite ;
  • Racheter des trimestres d’assurance retraite pour améliorer votre pension de retraite. 

👉 Surtout, le site info-retraite.fr vous permettra de télécharger votre relevé de carrière ou Relevé de Situation Individuel (RSI). Les erreurs administratives étant fréquentes, il est indispensable de vérifier que tous vos trimestres d’assurance retraite validés ont bien été pris en compte (périodes d’activité salariée, mais aussi de chômage, d’arrêt maladie, d’invalidité, etc.). 

Pour vous assurer qu’il n’y a pas de « trous dans la raquette », appuyez-vous sur vos bulletins de salaire, contrats de travail et autres documents administratifs. Si vous identifiez un oubli, demandez immédiatement à ce que celui-ci soit corrigé. 


Estimer ses besoins financiers en tant que futur retraité 

👉 Une fois votre situation éclaircie, il convient d’évaluer vos besoins financiers futurs et les ressources dont vous disposerez lorsque vous aurez cessé votre activité professionnelle. En bref, à ce stade, vous devez estimer le revenu mensuel ou le capital qui vous sera nécessaire pour vivre et réaliser vos envies quand l’âge de la retraite sera arrivé. Pour ce faire : 

  • Effectuez un audit patrimonial en prenant en compte vos futures pensions de retraite telles qu’estimées sur le site info-retraite.fr, vos revenus non salariés, votre patrimoine financier (sommes en compte courant, placements financiers, etc.) et votre patrimoine immobilier (résidence principale, immobilier locatif, etc.). 
  • Puis, calculez le budget dont vous aurez besoin à la retraite en considérant non seulement vos dépenses quotidiennes (alimentation, loyers, assurances, etc.) mais aussi votre fiscalité, le remboursement de vos crédits et emprunts, votre situation familiale (parents ou enfants à charge), vos frais de santé, vos projets de vie, etc. 
  • Enfin, confrontez les résultats afin de déterminer si vos ressources correspondent à vos besoins, ou si ces derniers ne sont pas couverts. 

Vous constatez un décalage ? Il est temps de préparer votre retraite financièrement. Pas de panique. Différentes solutions existent pour vous ménager des sources de revenus complémentaires et combler la différence entre vos besoins financiers de futur retraité et vos ressources. 


Les solutions pour améliorer sa retraite à partir de 50 ans

Il existe deux leviers principaux pour optimiser sa retraite sur le plan financier quand on a 50 ans ou plus


# 1 Repousser sa demande de départ en retraite


👉 La première solution pour augmenter sa pension de retraite consiste à jouer sur la durée de cotisation en repoussant son âge de départ en retraite afin d’atteindre l’âge de la retraite à taux plein (sans décote). 

Concrètement, il s’agit de différer votre demande de retraite et de travailler au-delà de l’âge légal de départ en retraite. Depuis la réforme des retraites de 2023, celui-ci est fixé à 64 ans. L’objectif : accumuler plus de trimestres, cotiser davantage et obtenir le montant de retraite maximal auquel vous pouvez prétendre au regard de votre dernier salaire. 

Pour rappel : à partir de 67 ans, vous toucherez votre pension de retraite à taux plein, quel que soit le nombre de trimestres d’assurance retraite que vous aurez validé. C’est l’âge de la retraite à taux plein automatique. 


# 2 Epargner et investir pour disposer de revenus complémentaires au moment de la retraite

👉 La deuxième solution pour améliorer sa retraite après 50 ans consiste à épargner et investir ses économies pour disposer de revenus complémentaires. Bien qu’il soit préférable d’actionner ce levier bien avant 50 ans, il reste possible d’en tirer profit au-delà de cet âge. La condition ? Déployer des efforts importants au cours des 10 à 15 années qui vous séparent de la retraite et surtout choisir les bons produits d’épargne. 


Miser sur le Plan d’épargne retraite (PER)

🌟 Le Plan d’épargne retraite (PER) est un produit d’épargne particulièrement adapté à la préparation de la retraite. Il présente en effet deux avantages notables : 

  • Les sommes qui sont placées sur un PER font, par défaut, l’objet d’une gestion pilotée. L’argent est investi sur les marchés financiers et fructifie sans que vous n’ayez à intervenir. Grâce à cette stratégie d’investissement automatique, vos fonds sont progressivement placés sur des supports moins risqués afin d’être sécurisés à l’approche de la retraite.
  • Le PER offre un cadre fiscal avantageux. À l’entrée, les sommes versées sur un PER (intéressement, participation, abondement, cotisations obligatoires de l’employeur, etc.) sont exonérées d’impôt sur le revenu et de charges sociales (hors CSG/CRDS, à hauteur de 9,7 %). À la sortie, les plus-values réalisées échappent à l’impôt sur le revenu, mais supportent des prélèvements sociaux à hauteur de 17,2 %. Par ailleurs, si l’épargnant réalise des versements sur son PER, il peut les déduire de son revenu imposable dans la limite de 10 % de son revenu professionnel ou de 10 % du PASS. Le cas échéant, le capital est imposé à la sortie, en même temps que les plus-values. 

Attention, il existe trois types de PER

  1. Le PER Obligatoire (PERO). Le PERO est un plan d’épargne retraite mis en place par l’employeur au profit de tout ou partie de ses salariés et alimenté par ce dernier via des cotisations obligatoires. En complément, les salariés peuvent réaliser des versements volontaires. Une fois parti en retraite, le bénéficiaire du PERO récupère les sommes sous la forme d’une rente viagère, c’est-à-dire d’un montant fixe versé à échéance régulière (chaque mois par exemple). Les fonds qui correspondent aux versements volontaires peuvent quant à eux être perçus sous forme de capital. Dans ce cas, l’épargnant prélève le montant de son choix au moment de son choix. 
  2. Le PER Collectif (PERCO). Le PERCO est également un plan d’épargne retraite ouvert par une entreprise au bénéfice de ses collaborateurs. Les salariés peuvent y verser leurs primes d’intéressement, leurs primes de participation ou encore réaliser des versements volontaires afin de faire fructifier leur argent tout en bénéficiant d’une fiscalité avantageuse (voir ci-dessus). Cerise sur le gâteau, lorsque le bénéficiaire place de l’argent sur son PERCO, son employeur peut compléter ce versement. Ce mécanisme, appelé abondement, est un vrai coup de pouce pour faire grossir son épargne à moindre effort. Une fois l’âge de la retraite arrivé, l’épargnant peut décider de toucher son pécule sous forme de rente viagère ou sous forme de capital. Cette seconde option est intéressante, car elle garantit une certaine souplesse. En effet, le retraité peut puiser dans ses économies ponctuellement, en cas de besoin. Il peut également choisir de conserver son argent sur son PERCO. Dans ce cas, il ne paie pas de frais ni d’impôt et laisse ses investissements produire des intérêts. 
  3. Le PER individuel. Le PER individuel est un produit d’épargne ouvert par l’épargnant lui-même auprès d’un organisme agréé (assureur, banque, etc.). Il présente les mêmes caractéristiques que le PERO et le PERCO. Le PER individuel ne présente donc pas d’intérêt spécifique pour les personnes possédant déjà un PERCO ou un PERO, à moins que ces dernières souhaitent placer leur argent dans des fonds d’investissement qui ne sont pas accessibles via ce plan. Une ou un futur retraité peut par ailleurs ouvrir un PER individuel au bénéfice de son enfant. L’objectif : défiscaliser une partie de ses revenus tout en aidant sa descendance à se constituer un patrimoine en prévision de sa propre retraite ou d’un achat immobilier (cas de déblocage anticipé du PER). 

👉 En résumé, si votre employeur met un PER Collectif ou un PER obligatoire à votre disposition, utilisez ce dispositif à son plein potentiel. Ces contrats vous permettent en effet de faire fructifier votre argent en le plaçant sur différents types d’actifs (actions, ETF, obligations, parts de SCPI, etc.) tout en bénéficiant de la gestion pilotée, de frais réduits et d’avantages fiscaux. À défaut, pensez à ouvrir un PER individuel.


Compléter avec le PEE, l’assurance-vie, le PEA ou le compte-titre 

Les sommes qui ne sont pas placées sur votre PER peuvent être réparties entre différentes enveloppes : 

  • Le Plan Epargne Entreprise (PEE). Le PEE permet aux salariés d’investir sur les marchés financiers pour se constituer une épargne à court ou moyen terme avec l’aide de leur employeur. Le PEE est un produit d’épargne avantageux. En effet, si l’épargnant y place ses primes d’intéressement ou de participation, celles-ci sont exonérées d’impôt sur le revenu. Mieux, l’entreprise peut mettre en place de l’abondement afin de booster l’épargne de ses collaborateurs. Enfin, à la sortie, les plus-values réalisées dans le cadre du PEE échappent à l’impôt sur le revenu. Les gains sont uniquement soumis à aux prélèvements sociaux (17,2 %).
  • L’assurance-vie. L’assurance-vie est un produit d’épargne relativement flexible. Ce type de contrat permet d’investir dans différentes classes d’actifs (actions, ETF, obligations, parts de SCPI, etc.) tout en bénéficiant d’une fiscalité allégée sur les plus-values (au-delà de 8 ans de détention) et, en cas de décès, sur la succession (au profit des bénéficiaires). 
  • Le Plan d’Épargne en Actions (PEA). Le PEA est un produit d’épargne qui permet de placer son argent dans des actions de sociétés établies en Europe, mais aussi de s’exposer aux marchés mondiaux (hors Europe), notamment via des fonds ETF (Fonds négociables en Bourse). Grâce à cette enveloppe, il est possible d’investir en Bourse tout en profitant (sous conditions) d’une exonération d’impôt
  • Le compte-titre ordinaire (CTO). Le CTO permet d’investir ses économies sur les marchés financiers de manière libre. À la différence du PEA, de l’assurance-vie ou du PER, le CTO n’offre pas d’avantage fiscal particulier, si ce n’est celui de pouvoir déduire les éventuelles moins-values réalisées au cours d’une année des plus-values réalisées sur la même période afin de payer moins d’impôts. 

⚠️ Attention, il n’existe pas de solution miracle. L’essentiel est de choisir le produit d’épargne qui correspond à votre situation budgétaire et familiale, à vos projets de vie ou encore à vos ambitions en matière de transmission. 


Investir dans l’immobilier 

L’immobilier est une classe d’actifs particulièrement prisée des Français. À l’approche de la retraite, il peut être tentant d’investir dans l’immobilier locatif (ou immobilier de rendement) dans le but de générer des revenus complémentaires. 

Cette option peut être envisagée à condition de maintenir un bon équilibre, dans votre patrimoine, entre l’immobilier et le financier. Ce type d’investissement n’est en effet pas dénué de contraintes : frais de notaire, gestion, fiscalité ou encore manque de liquidité. Avant de vous lancer, veillez, là encore, à faire le point sur votre situation et vos besoins. 


Préparer sa retraite après 50 ans : ce qu’il faut retenir 

Il n’est jamais trop tard pour préparer sa retraite financièrement. À 50 ou 55 ans, des solutions peuvent vous permettre d’améliorer votre pension de retraite pour compenser la perte de revenu engendrée par la sortie de la vie active. 

👉 En résumé, voici la marche à suivre : 

  • Commencez à mettre de l’argent de côté dès aujourd’hui en programmant un virement automatique mensuel depuis votre compte courant vers votre compte épargne ; 
  • Rendez-vous sur le site info-retraite.fr afin de connaître le montant de votre future pension de retraite ; 
  • Estimez vos besoins financiers au moment de la retraite et voyez si vos ressources (dont votre pension de retraite projetée) couvrent ces derniers ; 
  • Mettez en place des solutions pour sécuriser votre avenir financier, en envisageant de travailler jusqu’à l’âge de la retraite à taux plein et, surtout, en plaçant vos économies sur des produits d’épargne adaptés à la préparation de la retraite, au premier rang desquels le PER. 
💡 Vous disposez d’un PER Epsor via votre entreprise ? Rendez-vous sur la plateforme pour savoir comment exploiter votre PER à son plein potentiel, ou prenez rendez-vous avec un conseiller en gestion de patrimoine pour obtenir des conseils personnalisés et aborder la retraite en toute sérénité. 

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